mardi 21 septembre 2010

Robert BOHN, un " Malgré Nous " parti de Vendée en 1940

(Robert BOHN et sa mère à Karlrsruhe (Allemagne) en octobre 1942)


Robert BOHN
(6.7.1917 Karlsruhe – 1944 Russie)

Robert BOHN est né en Allemagne, à Karlsruhe, le 6.7.1917. Il était le fils de Julius Adolf BOHN et de Viktorine Maria BOURLET.
 Son père était alsacien et descendait d’une famille résidant depuis plusieurs générations dans le Bas-Rhin. Gérant d’une grande librairie de Strasbourg (où est née le 3.9.1902 sa fille, Martha Marie Elisabeth BOHN, décédée le 8.11.1977 à Karlsruhe), Julius BOHN  est parti en 1909 s’installer à Karlsruhe où il tient une librairie-papeterie jusqu’en 1933, époque à laquelle il retourne à Strasbourg et devient représentant en articles religieux, livres et papeterie. Robert avait une tante qui demeurait à Blienschwiller, près de Sélestat.
Robert fit ses études en 1929 à 1934 à Karlsruhe, à la Kant-Aber realschule, à Merksbourg, près du lac de Constance à la Realschule Meerster, et à Obernai, dans le Bas-Rhin, au collège (F)reppel où son parrain était le supérieur du pensionnat.
Il considérait qu’il était français en vertu du traité de Paix du 20 juin 1919 qui l’avait réintégré de plein droit dans sa nationalité comme tous les Alsaciens nés en dehors ou sur les territoires alsaciens. Comme tel, il avait été incorporé dans l’armée française.
Avant le 4 juin 1940, il était soldat  en garnison à La Roche sur Yon, au 155e R.I.F, formation B, 2e CEFV (secteur postal 13106).
Le 18 juin 1940, son unité ayant déposé les armes, il est fait prisonnier dans la région de Saint-Mihiel et envoyé dans un camp de prisonniers (ex-caserne du 155e) à Stenay (Meuse).
Le 20 juillet 1940, il devient interprète à la Kommandantur de Stenay. Il travaille avec un alsacien, l’adjudant TRUTT (THRUTT ?). Il passe ensuite deux mois à Strasbourg puis est envoyé à Karlsruhe (Bade) alors que ses parents sont à La Dardagne (près de Bellegarde ? ou à Caneva di Tolmezzo, 33028 Tolmezzo UD, Italie ?)
Le 21 octobre 1940, il travaille encore à Karlsruhe. Au verso de toutes ses lettres de 1942 à 1943, il indiquera comme adresse « R. BOHN bei Frl. Schönthaler, Herrenstr. 33, Karlsruhe i. B(aden) ». 
Le 20 juin 1943, il reçoit son ordre de mobilisation dans l’armée allemande à son adresse « Strassburg – Elsass, Schiltigheimerplats 7 » et est envoyé sur le front russe.
Malgré les recherches effectuées après guerre, on ne sut jamais ce qu'il devint comme tant d'autres " Malgré Nous ". Une dizaine d’enveloppes de ses correspondances[1] ainsi que quelques  rares lettres ont été conservées.
Sa dernière lettre envoyée en Vendée, datée du 10 octobre 1943, a été expédiée du secteur postal (Feldpostnummer) «  Fdptn 45.532.D » où il était déjà le 9.8.1943.
Son nom figure sur une liste photographique allemande (liste 2) d’alsaciens-lorrains portés disparus au cours de la seconde guerre mondiale, mise en ligne sur le site web  «  L'incorporation de force des jeunes d'Alsace et Moselle » (http://www.malgre-nous.eu/). Sous sa photographie est indiqué : « Bohn Robert, Konditor (confiseur ?), 06.07.1917, Strassburg, Gfr. 07 44 Bobruisk, Gren. Rgt. 37, I. Btl. Stab.
Il est également cité :
-          dans  sur le « Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin victimes de la conscription allemande 1942-1945 » (R P B R, n° 517) publié en 1948 par l’Association des déserteurs, évadés et incorporés de force (ADEIF) du Bas-Rhin, où il est précisé que son dernier secteur postal connu était 152321 A à Bobruisk (alias Babruysk, grande ville de Biélorussie, dans le district de Machilow Voblast, sur la rivière Bérézina.
-          sur la liste des alsaciens-lorrains ayant servi dans les armées allemandes et actuellement (1945) prisonniers de guerre
 Manifestement, le Volksbund à Berlin n'a pas retrouvé son corps ou n'a pas pu l'identifier.
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[1] 7.6.1940 ; 28.7.1940 (carte-lettre) ; 7.8.1942 ; 28.8.1942 ; 16.9.1942 ; 7.10.1942 ; 9.10.1942 ; 19.11.1942 ; 29.1.1943 ; 9.8.1943 ; une à la date illisible.
   

1 commentaire:

  1. Infanterie-Ersatz-Bataillon 312
    Reserve-Infanterie-Bataillon 312
    Grenadier-Ersatz-Bataillon 312
    Reserve-Grenadier-Bataillon 312



    Feldpostnummern vom Reserve-Bataillon ab 1942, gestrichen am 28. März 1944:

    Einheit Feldpostnummer
    Stab 45532 A
    1. Kompanie 45532 B
    2. Kompanie 45532 C
    3. Kompanie 45532 D
    4. Kompanie 45532 E

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