samedi 14 octobre 2017

Le récit d'une attaque française à TRI TÖN (Indochine / Tonkin)


     Le « brouillon » manuscrit, transcrit ci-après, de l’attaque non datée de TRITTON (ou plutôt Tri Tôn) a été écrit par l'un des marsouins qui prit part à cette opération : Jean Marie Maxime Pierre de GAUDEMAR, fils cadet de Marie Joseph Balthazar Fernand de GAUDEMAR et d'Octavie Marie Gabrielle Geneviève de CROUSNILHON, né à Marseille le 13.11.1924.

Pierre de GAUDEMAR et sa mère (Marseille 1947)
    Il s'était engagé le 1.9.1944 pour la durée de la guerre. Envoyé en Indochine, sans doute en fin d’année 1945, Pierre de GAUDEMAR était, le 22.5.1946, à la 5e Cie B.P.M 403, secteur postal 72282 (Le Bureau de Poste Militaire 403 arriva à Hanoi le 1.4.1946).

     Soldat de 1ère classe au 6e R.I.C (Régiment d’infanterie coloniale), sous le commandement du colonel ARNAL, il fut cité à l’Ordre du Corps d’Armée, le 12.5.1947, pour sa participation, lors des durs combats du 20.12.1946 à Nam Dinh (Indochine / Tonkin), à quatre missions de dégagement des postes encerclés ainsi qu’à la prise de la gare où il fut blessé. Cette citation lui valut l’attribution de la Croix de Guerre avec Médaille de vermeil.
     Il reçut par ailleurs la Médaille coloniale avec agrafe Extrême-Orient le 15.3.1947 en tant que soldat du 6e R.I.C, 5e compagnie (Cie de fusiliers voltigeurs).
     Après un séjour colonial de 18 mois, il embarqua à Saigon, le 17.5.1947, sur le s/s Champollion. Débarqué à Marseille, il fut démobilisé le 10.10.1947.
     Il est décédé à Robion (Vaucluse) le 21 novembre 1947 et inhumé à Cavaillon.


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« R S Tritton
(Brouillon)
4 h du matin ; préparatif de départ dans la petite pagode, où la 1ère section vient de passer la nuit.
Le café. Un boy part réchauffer le café que nous avons fait la veille ; pendant ce temps nous finissons de nous vêtir et de mettre la cartouchière, de passer les deux bandes de balles - dont nous sommes pourvus- en bandoulière et de caler dans une de nos poches une grenade.
Nous buvons le café. Après quoi le rassemblement a lieu et l’aspirant CHEVRIER (1) presse les retardataires. Notre chef de section est là « Le lieutenant DUPIN de SAINT CIR » (2). Il nous dit « Voilà, nous allons marcher sur Tritton (3). Il est prévu un ou deux accrochages. Nous ne savons pas exactement l’armement : fusil sans doute ». A moins que ce ne soit des flèches comme à Cuchy (4).
L’ordre de départ arrive. La première section a l’honneur d’être en tête.
Nous ne marchons pas sur un bon chemin, plutôt un chemin charretier.
Il fait encore nuit. Heureusement une belle lune nous diffuse sa blanche clarté qui nous évite quelques chutes dans des ornières. Nous avons l’honneur d’avoir en tête avec nous Notre Père curé. Il serait difficile de le trouver autre part qu’a la tête de la compagnie où il est de passage car il est surtout tantôt dans une compagnie, tantôt dans une autre.
Naturellement nous / ?  /. Nous marchons en colonne avec un espace de cinq mètres entre les groupes quoique l’on prévoie le 1er accrochage à huit kilomètres du point de départ.
Nous avons à notre droite une bande de terre assez boisé qui s’étend de là au pied de la montagne ; à gauche rien que la plaine, rien que des rizières à l’infini ; ça et là des bosquets de cocotiers, de palmiers et bananiers, abritant de misérables paillottes reconnaissables à la lueur tremblotante des quinquets vus par une ouverture.
Le crépuscule commence à déchirer le voile nocturne. Les lueurs s’estompent. L’astre de la nuit perd peu à peu son éclat pour laisser la place à un jour blafard qui s’éclaircit petit à petit ; déjà à l’est des taches couleur orange apparaissent se faisant plus clair et tournent au jaune clair. C’est le seigneur du jour qui daigne se lever et qui bientôt nous dardera de ses implacables rayons.
Nous cheminons toujours en parlant à voix basse et, en scrutant l’horizon, nous arrivons en vue d’un village à une centaine de mètres. Le mot Halte retentit. C’était le lieutenant qui venait de donner cet ordre. Nous nous mettons sur le bord du chemin en surveillant les environs.
A travers des cocotiers, des masses jaunes gesticulent. Qui est-ce ? Seulement des bonzes qui nous font signe ; nous leur répondons par des signes encourageants. Ils arrivent et expliquent tant bien que mal au lieutenant la présence de Rebelles dans le coin. Aussitôt contact avec le capitaine ROBERT (5) et part le 536 tenu par Alain (6). Réponse certaine. En avant, disposition de bataille. Car aussitôt cela fut fait. Le groupe SOULIER (7) avait le côté droit, le groupe BOUVIER (8) la route et le groupe HERMELIN (9) le côté gauche, la plaine dans les rizières.
Heureusement à  /  / cette /   /  Et c’est disposé en tirailleurs que nous avançons en fouillant tous les bosquets.
Ayant marché un certain temps, nous reçûmes l’ordre de serrer sur la droite. C’est en exécutant cet ordre, tout en avançant, que nous fûmes accueillis par une salve de mousquetons particulièrement nourrie. Tous à terre, rampant derrière une diguette pour être à l’abri et avoir une bonne position pour /       / pouvoir riposter, mais les décharges ennemies se succèdent les unes aux autres pendant quelques minutes. Notre tir se mélange avec le tir des rebelles qui, sous les coups de F.M et de mitrailleuse – qui s’étaient mises très rapidement en batterie – commença à fléchir.
Le groupe SOULIER (7) fut enlevé et mené à l’assaut par son jeune et bouillant chef à travers les bosquets qui bordent la route et qui s’étendent jusqu’à la colline. Le groupe BOUVIER (8) reçut pour mission de protéger la pièce de mitraille placée à l’extrême droite et le fameux groupe HERMELIN (9) tint le centre de l’attaque. Le mitrailleur CAPELLI (10) s’acquitta très bien de ses fonctions aidé par le vif FOURNILLON (11) passé maître dans l’art de remplir les boîtes de F.M. Notre sympathique LIBOUROUX (12) se débattait avec son fusil qui refusait de marcher. Il y parvint après force manipulation.
Le V.B DUVERNOY (13) plaça magnifiquement un de ses obus au coin d’une paillotte d’où sortaient des coups de feu.
Les coups s’espacèrent puis plus rien. Le lieutenant demanda s’il y avait des hommes de touché. Tout le monde se tata. Rien. Ce fut /   / avec la 1ère décharge qui nous trouva relativement groupé puisque l’on manœuvrait vers la droite. Heureusement que nous avions à faire à de mauvais tireurs.
C’était le premier accrochage. L’on nous fit fouiller le côté gauche de la route mais en vain.
L’on reprit la route mais dans un autre ordre. Le 3e groupe SOULIER (7) fut devant sur la route ; le 2e groupe HERMELIN (9) suivait à dix mètres et le 3e groupe BOUVIER (8) dix mètres derrière mais plus personne dans les rizières, sur le côté gauche la 4e section.
La marche reprit en file indienne en fouillant partout. Nous arrivâmes ainsi devant une pagode : là encore, des bonzes cambodgiens nous renseignent, nous disant qu’ils n’étaient pas loin. Nous étions sur le bord de la route quand une rafale de mitraillette claque et l’on entendit le sifflement des balles à nos oreilles. L’on se plaça en bas du talus de la route. A un ordre donné, nous bondissons de l’autre côté de la route et nous tombons sur les bonzes accroupis par terre, n’osant bouger. CAPELLI (10) ouvrant le feu avec son F.M sur des rebelles qui venaient de se montrer, des douilles partent sur le malheureux bonze qui n’était déjà pas à la noce en fut littéralement affolé. Croyant recevoir des balles, il fit un bond prodigieux et une fois un peu abrité, il se tata de toute part et fut étrangement étonné de ne point être blessé.  Je crois qu’il n’a pas encore compris et doit maudire le fusil mitrailleur des français qui tire dans les angles.
Nous reçûmes l’ordre d’avancer tout en tiraillant, ce que nous fîmes aussitôt et ce qui en dérouta le Viet Minh car ce fut le 2e et dernier accrochage sur la route de TRITTON où nous nous engageâmes.
 L’on entendait le lointain roulement d’une mitrailleuse 12,7 dans la direction de TRITTON. Les derniers éléments rebelles  résistent encore un peu.
Après une bonne heure de marche, nous aperçûmes des panaches de fumée qui montaient verticale dans le ciel pour se répandre dans l’atmosphère dans un brouillard grisâtre : quelques incendies allumés par les pirates avant leur départ.
En effet nous reconnûmes des maisons en pierre qui brûlaient et tout autour s’affairaient des cambodgiens civils en des tenues disparates qui, chargés de meubles sur leur dos ou charrettes, courraient tout autour de la maison en poussant des cris et faisant de grands gestes, et les flammes montées à l’assaut du ciel, l’on aurait pu croire des sauvages offrant un sacrifice à une divinité quelconque. Nous nous arrêtions pas à les regarder, nous marchions sur la ville. A un arrêt au pont jeté sur un canal assez profond, nous échangeâmes quelques mots avec des tirailleurs cambodgiens qui parlaient français. A ce coin là, nous vîmes aussi les cadavres de quelques rebelles tués quelques heures avant notre arrivée. Nous faisons notre entrée à TRITTON où nous sommes reçus par les cambodgiens qui nous offrirent des bananes, des noix de coco que nous buvâmes avec délice car nos bidons étaient à sec à cause du brulant soleil et de la poussière de la route.
Nous vîmes les chars RENAULT qui ont participé à l’attaque de la ville conduits par des anciens du 5e R.I.C. Nous logeâmes pendant quelques jours dans une magnifique pagode remplie de fresques représentant des processions et des batailles et c’est avec un réel plaisir que nous pûmes voir sur ses murs peints le drapeau français à la tête de la compagnie cambodgienne représentée sur la fresque.
Nous étions sur la frontière cambodgienne où nous étions en très bon termes avec les habitants qui venaient à notre rencontre dans chaque patrouille.
Quand nous partions à une section pour aller dans un village, c’était tout un bataillon de cambodgiens qui nous suivait et sur la route l’on nous donne des noix de coco, du vin de palme et des bananes.

FIN »

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 Notes :

(1) CHEVRIER (aspirant) : Alain CHEVRIER, tué à l'ennemi au Tonkin. (Cf. rectification sur son lieu de décès dans les commentaires de cet article).

(2) DUPIN de SAINT CIR (lieutenant, chef de section) : Pierre Marie Antoine DUPIN de SAINT CYR (alias DUPIN de SAINT-CYR), né à Bordeaux le 29.11.1919, lieutenant au 6e Régiment d’infanterie coloniale, 2e bataillon. Mort pour la France le 27-03-1947 (Phai Lien, Tonkin) (Indochine) à la suite d’une explosion. Cité dans la base Mémoire des Hommes et page 92 du « Mémorial 39-45 : l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés », par Pierre de Longuemar.

(3)Tri Tôn (et non TRITTON) est à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Châu Dôc, village vietnamien à la frontière avec le Cambodge, dans le nord-ouest du Vietnam.

(4) Cuchy : Plutôt Cuchi ou Cu Chi. Haut lieu de la résistance Viet à 60 km au nord-ouest de Saïgon. Une attaque a lieu le 17.12.1946 à Cu Chi.

(5) ROBERT (capitaine) : Capitaine Jean ROBERT, de Privas (Ardèche)

(6) Alain : Georges ALLAIN, 2e classe, de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir)

(7) SOULIER (groupe) : Lucien SOULIER, sergent, de Ternay (Isère). N.B : un Albert Arthur SOULIER, soldat de 2e classe au 2/6e régiment d’infanterie coloniale, est Mort pour la France le 06-1947 en captivité. Il était né  le 16-05-1926 à Alès (30 - Gard, France).

(8) BOUVIER (groupe) : Marcel BOUVIER, caporal-chef, de Clichy (Seine)

(9) HERMELIN (groupe) : Georges HERMELIN, sergent, de Saint-Etienne (Loire)

(10) CAPELLI (mitrailleur) : Bruno CAPELLI, 2e classe, de Soulac (Gironde)

(11) FOURNILLON : Maurice FOURNILLON, 2e classe, de Villy-en-Traudes (Aube)

(12) LIBOUROUX : Jean LIBOUROUX, 2e classe, de Montaignac-Saint-Hippolyte (Corrèze)

(13) V.B. DUVERNOY : Robert DUVERNOY, 2e classe, de Montseaunin/Château-Chinon (Nièvre)

dimanche 2 avril 2017

Gaston SEBIRE (1920-2001) et Bruno aux orgues

     Voilà ce que disait du peintre normand Gaston SEBIRE (1920-2001), André RUELLAN (1931-2016), critique d'art, sur le site d'Art-Culture-France (http://www.art-culture-france.com) :

     " Gaston SEBIRE s'est éteint en cette fin 2001, endeuillant ainsi la peinture et la normandie. C'est dans les années quarante que la réputation de Gaston SEBIRE est reconnue. Les galeries parisiennes, Visconti, Charpentier, Drouant et plus tard Findlay, le remarquent et dès ses premières expositions rouennaises en 1945 de nombreux prix l'honorent : Casa Velasquez, Critique, Greenshields, médaille d'or du Salon des Artistes Français, médaille d'honneur du Salon de la Marine. Il devient peintre officiel de la marine nationale en 1975 et s'impose en excellent lithographe. En 1991, une rétrospective des œuvres de l'artiste au Musée de la Marine à Paris affirma son exceptionnel talent de peintre figuratif. De plus, la Normandie l'avait honoré en 1984 au château de Vascoeuil, puis au Musée des Beaux Arts de la ville de Rouen en 1986, où des très grands formats étaient révélés aux amateurs. Par ailleurs, les Amateurs Rouennais d'Arts ont édité un ouvrage qui réunit près de 200 œuvres qui illustre la biographie de cet artiste né en 1920 dans le Calvados, à Saint Samson et qui étudia à Rouen à la Maîtrise Sainte Evode. Plus de soixante années d'une activité artistique, où les paysages, les natures mortes, les fleurs et les portraits témoignent d'un talent d'exception, qui méritait bien les hommages que rend sa province natale en début de siècle, à cet artiste totalement indépendant, hors des modes, des tendances, sinon la beauté de la lumière et des couleurs."

     Cet artiste post-impressionniste auquel, en 1976, le Benezit a consacré une longue notice est surtout connu pour ses peintures de marine mais il peut encore nous surprendre comme lorsqu'il nous réalise ce grand fusain qu'il intitula " Bruno aux orgues " ou encore " L'artiste à son clavier ".  Cette oeuvre date du temps où G. Sébire résidait  à  Eaubonne (95600), " Les petits Bussys " , 6 rue d'Andilly, ou " Résidence des Bussys ", 11 avenue Mirabeau.

Gaston SEBIRE : Bruno aux Orgues ou L'artiste à son clavier

mardi 14 février 2017

Les COUGNAUD - NICOLEAU, marchands de parapluies à La Roche-sur-Yon (Vendée)

     Contrairement aux autres familles de marchands et fabricants de parapluies installés au XIXe siècle à La Roche-sur-Yon, migrants d'Auvergne et du Limousin déjà évoqués sur ce blog (GALVAIN, BRAUD, ROCHE, DELORME, CAPEL, PLACES, GUITTARD ...), les COUGNAUD que l'on rencontre dans cette activité commerciale dès 1841 étaient originaires de Vendée et n'avaient aucune parenté auvergnate connue.

      Pierre Jérôme COUGNAUD était né à Saint-Hilaire de Talmont le 30 septembre 1811. Quand il se marie à La Roche-sur-Yon le 29 juin 1841, il exerce la profession de  " marchand  " et demeure à Palluau même si on ne le retrouve pas sur les recensements de 1836 et 1841 de cette commune. Son épouse, Jeanne Victoire POIRAUD, alors domestique à La Roche-sur-Yon , était née à Saligny le 14 octobre 1806.
      C'est à l'occasion de son mariage que Jérôme COUGNAUD s'installe à La Roche-sur-Yon où il sera connu dès lors comme marchand de parapluies. On ignore l'emplacement de son magasin même si l'on connait plusieurs de ses domiciles yonnais :
     - 1842 : Rue de Nantes
     - 1845, 1846, 1848 : Place des Halles  
     - 1851, 1861, 1866, 1872 : Rue des Vieilles prisons
     - 1877, 1882 : rue de l'Hôtel Militaire  (actuellement rue Marcellin Berthelot)
     Son épouse décède en leur domicile, rue de l'Hôtel Militaire à La Roche-sur-Yon, le 16 novembre 1877.  Il meurt au même lieu le 20 novembre 1882.

     De l'union COUGNAUD-POIRAUD sont issus trois enfants, les deux filles épousant deux frères NICOLEAU :

     - Céline Louise COUGNAUD, née à La Roche-sur-Yon 22 mai 1842, sa mariera à La Roche-sur-Yon le 28 juin 1864 à François Edmond NICOLEAU, coutelier, né à La Roche-sur-Yon, le 19 avril 1837.
     - Augustine Adeline Eugénie COUGNAUD, née à La Roche-sur-Yon  le 16 mars 1845, sa mariera à La Roche-sur-Yon le 8 juin 1870 à Edouard François NICOLEAU, ferblantier, né à La Roche-sur-Yon, le 3 septembre 1844 et décédé au même lieu, 10 rue Guérineau, le 19 janvier 1895. Elle décédera elle aussi à La Roche, 4 rue de la Poissonnerie, le 23 juin 1892.
     - Félix COUGNAUD, né à La Roche-sur-Yon  le 15 mars 1848 et décédé quinze minutes après sa naissance.

     Il se peut que l'un ou l'autre des gendres de Jérôme COUGNAUD ait exercé après lui, en annexe à sa profession principale, celle de marchand de parapluies à La Roche puisque l'on rencontre leur nom (orthographié le plus souvent NICOLLEAU), de 1891 à 1906, sur les Almanachs et Annuaires du Commerce.

     Par ailleurs, travaillant sans doute avec son frère Jérôme, sa sœur, Marie Rose COUGNAUD (° St Hilaire de Talmont 24 thermidor an V/11 août 1797) a été déclarée, lors de son décès survenu à La Roche-sur-Yon le 6 novembre 1850, comme exerçant la profession de marchande de parapluies.
     En 1828, lors de la naissance de sa fille, Eugénie COUGNAUD (° 13 avril 1828), elle était journalière et demeurait à La Roche, rue de Nantes.

     Lors de  son adoption (13.12.1850) par sa mère Marie avec laquelle elle vivait à La Roche, rue de la Cathédrale, Eugénie COUGNAUD était marchande de parapluies. Lorsqu'elle se mariera à La Roche-sur-Yon, le 2 septembre 1851, avec un charron, François Pierre GADEL, elle exerçait la même profession. Par contre, lors de son décès survenu à La Roche-sur-Yon, le 31 juillet 1879, il sera indiqué qu'elle était sans profession.

dimanche 5 février 2017

Hubert LE BLON et Céline RONDELLE, un couple d'amoureux, pionniers des courses automobiles


     Hubert LE BLON est né à Paris (16e), le 4 août 1872, d'un ingénieur  civil, Charles Alexandre Emile LE BLON (°16.08.1824 Armentières -  + 20.12.1910 Boulogne-Billancourt) et de son épouse, Mathilde Louise Euphrasie GUILBERT (° vers 1830 Douai - + 24.03.1899 Boulogne-Billancourt).

     A 28 ans, quand il épouse au Havre, le 30.11.1900, Céline Marie Emilie RONDELLE, il indique comme profession, électricien.

     Son épouse, alors âgée de 25 ans, est la fille du jardinier du château de Valsery, Emile Pierre RONDELLE et de son épouse, Elmire Elisabeth GOBREAUX.

     Mécanicien de premier ordre, il initie son épouse à la conduite automobile et elle participe à plusieurs épreuves où elle ne fit pas que de la figuration.

     Toujours à ses côtés, elle le suivait dans les différentes compétitions auxquelles il s'inscrivait, arborant toujours une coiffure très reconnaissable.

     A Boulogne-Billancourt, le 21 juin 1904, elle donne naissance à leur fils unique, André Jean Hubert LE BLON. La déclaration de naissance est faite en mairie, par son père, le lendemain matin, en présence de Constance LE BLON, artiste peintre, tante de l'enfant, et de Léon LOGEAIS, le mécanicien habituel de LE BLON qui l'accompagnera aussi bien dans ses courses automobiles qu'aux meetings d'aviation (voir sur ce blog, notre article du 6.11.2010 le concernant).

     Quand LE BLON, passé de l'automobile aux aéronefs, trouva la mort à Saint-Sébastien (Espagne) le 2 avril 1910 dans le crash de son aéroplane, son épouse le regardait effectuer son exhibition et assista impuissante à sa chute mortelle.

     Mme LE BLON, née RONDELLE, s'éteindra à Boulogne-Billancourt, le 22 novembre 1949, âgée de 73 ans.




M. et Mme Hubert LE BLON, sur Gardner-Serpollet, le 20.12.1902 à la course de Gaillon
(extrait de la Collection BEAU)

samedi 4 février 2017

Alexandre GUITTARD, marchand de parapluies à La Roche-sur-Yon (Vendée)

  A La Roche-sur-Yon, à la fin du XIXe et jusqu'au début des années 1920, un marchand de parapluies, connu aussi comme fabricant de parapluies, a exercé son activité 2 rue de Bordeaux et rue des Sables comme on peut le voir sur plusieurs cartes postales du début du XXe siècle :


2  rue de Bordeaux (actuelle rue Maréchal Joffre)


Le magasin GUITTARD, à gauche, avec ses enseignes en forme de parapluies
(serait situé actuellement entre le Loft Café Lounge et les anciens bureaux de France Bleu Loire-Océan)



Le magasin GUITTARD, en haut à droite



Le magasin GUITTARD, en haut à droite


4 rue des Sables (actuelle rue Georges Clemenceau)


La Maison GUITTARD, à droite, avec ses enseignes caractéristiques
(actuellement la brasserie " Le Grand Café ")

          Alexandre Pierre GUITTARD est né le 16 octobre 1855 à La Roche-sur-Yon, d'Annet GUITTARD (Larodde - Puy-de-Dôme - 20 octobre 1825 / juillet 1902 La Roche-sur-Yon), un chaudronnier auvergnat, et d'une tailleuse nantaise, Joséphine Hortense ALLAIRE (vers 1826 Nantes / mars 1903 La Roche-sur-Yon) qui s'étaient mariés à La Roche-sur-Yon le 24 janvier 1855.

          Alesxandre GUITTARD s'est marié le 24 novembre 1880 à La Roche-sur-Yon avec Marie Anne Honorine HEBRARD (La Roche-sur-Yon 9 janvier 1857 / septembre 1927 Les Sables d'Olonne), L'un des témoins de l'époux fut son ami, Othello ASTOUL, alors musicien au 93e régiment d'infanterie de La Roche. Ce dernier, Othellaud Léopold ASTOUL pour l'état civil, épousera  à La Roche-sur-Yon, le 9 janvier 1883, l'une des sœurs d'Alexandre, Joséphine Louise Alexandrine GUITTARD (° La Roche-sur-Yon 22 juin 1860) et sera le père des peintres vendéens bien connus André ASTOUL (1886-1950) et Raoul ASTOUL (1893-1971). 

mardi 31 janvier 2017

De Malden (Massachusetts) à La Roche-sur-Yon, une caisse de la Boston Rubber Shoe Company

 




 La Boston Rubber Shoe Company, l'une des plus grandes entreprises américaines de fabrication de bottes et chaussures en caoutchouc, fut fondée en 1853 à Malden (Massachusetts, dans le nord-est des U.S.A), par Elisha Slade Converse (1820-1904).
   
     Sa production  s'écoula dans le monde entier au moyen de caisses en bois. L'une d'elles fut envoyée à La Roche-sur-Yon au cours de la de la seconde moitié du XIXe siècle et son contenu vendu par la Maison BAILLET installée dans Le Passage du Commerce.

     Arthur Léandre BAILLET (Agris - Charente - 01.10.1851 / 04.01.1907 La Roche-sur Yon) et son épouse, Anastasie Marie Eulalie ROQUES (Campagne-sur-Aude 29.05.1855), mariés à Nevers-Nièvre - le 25.05.1855, eurent comme successeurs dans leur commerce leur fille, Clara BAILLET, et leur gendre, Hippolyte RAYNAUD (cf. sur ce blog les articles des 21 et 23.09.2010).

     Quelques mots de souvenirs et la reproduction d'une peinture de Roger Ducrot montrant Le Passage, figurent dans l'ouvrage collectif " Je me souviens de La Roche, la petite ville au cœur doux " publié à La Roche-sur-Yon en 2016.

samedi 28 janvier 2017

Henri FALOURD (1907-1945), peintre amateur vendéen

     Sur ce blog en février et mars 2011, nous avons évoqué l'école publique de la Jonchère de Mouchamps dans les années 1930, mais ce que l'on a oublié c'est que son directeur, Henri FALOURD, par ailleurs excellent pianiste  était aussi un bon peintre amateur.

     Henri Paul Emile FALOURD, issu d'une famille d'instituteurs publics, était né à La Chaize le Vicomte le 30 décembre 1907. Il épousa à Sainte-Hermine, le 18 avril 1933, Jeanne Joséphine Alfrédine ALBERT, également institutrice, née à Maulévrier le 22 août 1907. Il décédera à Mouchamps le 3 juillet 1945.

     Voici deux tableaux qu'il a réalisés :
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mercredi 18 janvier 2017

Ernest BORDEAU, peintre amateur yonnais

     Les anciens peintres amateurs vendéens dont on retrouve les œuvres ne sont pas toujours aisément identifiables. En voici un qui habitait La Roche-sur-Yon (Vendée) de la fin des années 1930 jusqu'au début des années 1950.

     Ernest Guy BORDEAU signait ses tableaux E.BORDEAU. Il était né (à Paris ?) le 21 avril 1902 et s'installa avec sa famille 13 rue des Halles à La Roche sur Yon où il était directeur régional des Engrais Khulmann. Ses bureaux étaient situés 12 Place Napoléon.

     Personnage à la sensibilité artistique, il était également membre de la troupe " Les comédiens yonnais ". On le voit d'ailleurs sur le DVD-Vidéo  " La Roche sur Yon au tournant des années 50 "édité en 2004 par la Cinémathèque de Vendée, dans le chapitre "Actualités yonnaises de 1953 ", grand blond apparaissant lors du départ  en car des Comédiens Yonnais  pour le Mont Saint-Michel.


Deux de ses filles, Mireille BORDEAU et Huguette BORDEAU, furent connues de 1946 à 1958 sous le nom de " Les sœurs BORDEAU ". Chanteuses en duo, célèbres à l'époque, elles firent une carrière parisienne (voir sur ce blog le billet du 14 octobre 2010 les concernant).


Château de Josselin (Morbihan)


Cascade et torrent