jeudi 11 novembre 2010

Famille de PAUL de SAUSSES, de PAUL de CHATEAUDOUBLE (Var)


I.  Henri PAUL.  Famille originaire de Castellane, connue depuis Honoré PAUL, reçu docteur en droit à Orange en 1617.  Henri est décédé.  Il a épousé Ne NE vers 1628.

A.  Bernardin PAUL.  Bernardin est né à Vergons, (04170), Alpes de H.P (F), vers 1628.  Il a épousé Sibille PERIER à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 1 décembre 1646.  Bernardin est décédé le 22 juillet 1688 à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F).

1.  Antoine DE PAUL DE SAUSSES.  Coseigneur de Sausses. Premier consul de Castellane.
     Le 25 juillet 1775, RAIMOND d'EAUX, d'ARBAUD de CHATEAUVIEUX, seigneurs de terres dans la viguerie de Castellane, et MORIES, brigadier des armées du roi, capitaine des vaisseaux, certifièrent la noblesse de défunt Noble Antoine de PAUL, seigneur de Sausses, qui ,en son vivant, habitait à Castellane et qui était père de trois enfants vivants, sur quatre.  Antoine est né à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 28 juin 1666.  Il a épousé Anne CASTEL avant 1718.  Antoine est décédé le 16 novembre 1733 à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), à l'âge de 67 ans.

a)  Gaspard DE PAUL DE SAUSSES.  Quatrième fils de Noble Antoine de PAUL de SAUSSES. Lieutenant au régiment d'Enghien où il a servi environ douze ans. Il fut tué à la bataille de Laufeld (ou Lauffeld), ainsi qu'il résulte d'un certificat de services délivré à Brest le 8 mars 1775.
  Gaspard est né à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 1 juillet 1718.

b)  Joseph DE PAUL DE SAUSSES.  Demeurait à Castellane le 25.7.1775.
     A rempli toutes les charges honorables du pays (1er consul en 1766).  Joseph est né in 1719.  Joseph est décédé le 18 novembre 1789 à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F).

c)  Antoine DE PAUL DE SAUSSES.  Ecuyer. Seigneur  (ou coseigneur) de Sausses.
     Capitaine des grenadiers dans le régiment de Quercy (Quesly?). Commandant la compagnie des Gentilshommes à Rochefort.  Lieutenant-colonel d'infanterie. Lieutenant-colonel du régiment  de Soubise.
      Chevalier de Saint Louis.  Antoine est né à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 16 septembre 1720. Antoine et Jean Baptiste seraient jumeaux. Une de leurs dates de naissance serait donc erronée.  Il a épousé Marie Marguerite BAUDRIER DE CHATEAUDOUBLE à Chateaudouble ?, ou Castellane ?, le 26 février 1772.  Antoine est décédé le 3 juillet 1793 à l'âge de 72 ans.

(1)  Jean Antoine Emmanuel DE PAUL DE CHATEAUDOUBLE.  Elevé à l'école des orphelins militaires, il émigre très jeune à la Révolution et sert comme officier dans l'armée de Condé. Il eût comme compagnons d'émigration le baron d'Azémar, futur préfet du Var (1806-1810), et Melchior Giraud d'Agay (1771-1853) dont un neveu épousera une de ses nièces GUIEU.
     Le 27 juin 1797, à Uberlingen, Louis Joseph de BOURBON, Prince de Condé, lui délivrera un certificat par lequel il atteste que Emmanuel PAUL de SAUSSE l'a rejoint au commencement de 1792 et que depuis il a servi sous ses ordres, ayant fait les campagnes de 1792, 1793, 1794, 1795, 1796 et 1797 jusqu'audit jour, la première dans la Compagnie composée des officiers du Régiment d'Aquitaine, les autres campagnes, notamment à celles des 20 et 21 août, 12 septembre, 13 octobre, 2 et 8 décembre 1793, 13 août, 2,18,19 et 24 octobre 1796; il s'est conduit avec honneur pendant qu'il a été à l'armée, se distinguant dans toutes les occasions par son zèle, son courage et sa bonne volonté.
 Rentré en France sous le Consulat, il accepte un emploi de receveur des contributions directes à Castellane (Var) où il se fixe par son mariage.
      Il reçoit la fortune de son oncle, l'un des 550 les plus imposés du Var, Elzéar Joseph Alexandre de BAUDRIER de CHATEAUDOUBLE, lorsque celui décède en 1808, sans alliance. Il  prend alors le nom de PAUL de CHATEAUDOUBLE.
      Cet héritage en fait un membre du collège électoral du Var où il se fixe définitivement, s'installant à Châteaudouble (dont il est le maire de 1809 à 1815), dans le château de Rebouillon, demeure familiale de sa mère, née de BAUDRIER de CHATEAUDOUBLE. A Rebouillon, il rachète le moulin à farine.
      En 1810, il est compris par le préfet d'AZEMAR dans la liste des 30 chefs de famille  les plus marquants de l'ancienne noblesse du Var, mais étant donné son opposition au régime, sa notice est brève et sèche: "Domicilié à Châteaudouble, propriétaire d'une fortune assez considérable; père d'une fille en bas-âge". C'est plus sa position et l'héritage de sa famille maternelle - et sans doute les opinions personnelles de d'AZEMAR - qui l'ont conduit à figurer sur cette liste car sa famille n'était pas varoise et ne semble pas avoir acquis la noblesse.
      Il est reçu membre de la loge maçonnique de Draguignan "Triomphe de l'Amitié" le 6 juin 1811 où se retrouvent les principaux représentants de la noblesse du pays.
      Il salua avec joie le retour des Bourbon (Première Restauration) qui le firent Chevalier de Saint Louis en 1814 et le nommèrent major des Gardes nationales du Var; c'est alors un des 30 plus imposés de Var avec 1.633,05 francs de contributions.
     En mars 1815, quand il apprit le débarquement de l'Empereur Napoléon au Golfe Jouan, il tente de  faire partir  la Garde nationale à sa poursuite pour se joindre à la Légion du colonel Ferru mais ses hommes ayant crié "Vive l'Empereur", il se hâta de les quitter.
     En avril 1815, il ne prête pas serment à Napoléon comme maire de Châteaudouble, et est destitué; réélu en mai, c'est un des indésirables dont l'élection est annulée par le préfet.
     Il rejoint le général Loverdo après Waterloo (18.6.1815) et devient officier d'état major.
      Remis à la tête des gardes nationaux du Var, il est  nommé sous-préfet de Toulon par le Duc d'Angoulême le 17 juillet 1815; il marche sur Draguignan où il fait arborer le drapeau blanc en tant que préfet provisoire du Var. Puis il est replacé dans ses fonctions de sous-préfet provisoire de Toulon par ordre du Commissaire du roi (ou par ordonnance royale) le 13 novembre 1815 et le demeure jusqu'en 1818.
     Il avait été fait Chevalier de la Légion d'Honneur après les Cent jours (mais ne s'agirait-il pas de Chevalier de Saint Louis, distinction qu'il reçut effectivement).
     Il est  élu député du Grand Collège du Var à la Chambre Introuvable le 22 août 1815 par 66 voix (115 votants, 230 inscrits), "il sera porté à l'unanimité  par les royalistes purs, mais n'aura pas pour lui la majorité des royalistes constitutionnels" avait estimé le préfet.
     Il est réélu député le 4 octobre 1816 par 78 voix (126 votants, 232 inscrits); puis dans le 3ème arrondissement électoral du Var (Toulon) le 1er octobre 1821 par 82 voix (149 votants, 234 inscrits); et dans le 1er arrondissement du même département  (Brignoles) le 25 février 1824, par 188 voix (205 votants,212 inscrits); le 17 novembre 1827 par 105 voix (125 votants, 193 inscrits) contre 17 voix à M. Fauchet; et le 23 juin 1830 par 132 voix (169 votants, 214 inscrits) contre 31 à M. Rimbaud.
       Il est le chef incontestable du parti ultra dans le Var - comme il avait été le chef des royalistes sous l'Empire - et à ce titre il est constamment réélu député du Var de 1815 à 1830.
       Il siége dans la majorité de la Chambre Introuvable, fait de la contre-opposition au Ministère Decazes, combat l'impôt sur les huiles (1817), soutient le Ministère Villèle, fait partie, comme membre et comme rapporteur, des commissions de pétitions.  C'est un des spécialistes des questions budgétaires, membre de la commission des Finances de l'Assemblée et rapporteur général du Budget. Sa conduite parlementaire décelait une grande modération de principes.
     Il s'emploie, nous dit Frédéric Mireur "avec beaucoup de zèle à la défense des intérêts généraux et particuliers de la région et pour le plus grand avantage de ses habitants. PAUL de CHATEAUDOUBLE réalise le type presque populaire de député officieux par excellence. D'un abord affable, d'une bienveillance qui rayonnait sur sa belle physionomie, nombreux furent ceux auxquels il prêta son appui , ouvrit une carrière ou fit accorder l'avancement sollicité, ou enfin procura les faveurs du gouvernement alors facilement accessible, auprès de qui il ne cessa d'être personna grata, même gratissima" ("Les rues de Draguignan", tome VI, p 296).
       Il est nommé le 12 septembre 1821 sous-directeur de la Caisse d'amortissement et s'installe à Paris, au 1 rue de l'Oratoire, entre le Louvre et les Tuileries. Il est alors accusé de vénalité par le député d'opposition Donnadieu dans une lettre du 11 janvier 1821.
      La Restauration le fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1821  (Arch Nationales L 2070017) et officier en 1825.
     En 1827, il préside le collège électoral de l'arrondissement de Brignoles. A cette époque où le canton d'Ampus (Var) fut horriblement dévasté, il s'associe avec plusieurs grands propriétaires du Var, pour l'exploitation des carrières de marbre de cette ville. Il fournit par là tout à la fois du travail aux indigents et à tout le département une nouvelle source de richesse et d'industrie.
     C'est à cette époque (27.12.1827) que Directeur général adjoint des Caisses de Dépôts et Consignations, domicilié dans les Basses-Alpes, il dépose un dossier de changement de nom sous le n° 8767B6 (cote BB/11/272 du Centre Historique des Archives Nationales -CARAN- à Paris)
     En 1830, il appuie le ministère Polignac et vote toutes les lois d'exception (.
      A Draguignan, il achète l'hôtel de l'abbé d'Agay au 17, rue de l'Observance, en 1829.
     Il est maintenu à son poste à la Caisse des Dépôts et Consignations sous la Monarchie de Juillet, et meurt à Paris le 13 octobre 1846.
     Un tract anti-légitimiste, lors des élections de 1831, dit de lui " M. PAUL de CHATEAUDOUBLE est un carliste. Que l'on juge de son patriotisme : il n'était même pas des courageux 221 qui osèrent voter la respectueuse adresse à Charles X. En revanche, il est des 12 députés qui, dans la dernière session, ont voté contre le bannissement des Bourbons d’ Hollywood (..). M. PAUL de CHATEAUDOUBLE  a toujours voté avec les centres, si ce n'est en 1827 où il s'est rapproché de la droite, parceque, à ses yeux, l'administration de M. de Martignac était trop démocratique et tendait à l'anarchie.
  (D'après le "Dictionnaire des parlementaires français", par Robert -1891-, tome IV, p 560; les "Grands notables du premier empire - Var-" par Frédéric d'Agay -1988- p 134, 23, 32, 52, 263, 269; "Châteaudouble" par Tiry -1987- p 155; "Biographie des hommes remarquables des Basses-Alpes" -1850- p 67) cf aussi Mireur, Les rues de Draguignan, t VI, p 296-299).
 Jean est né à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 25 décembre 1774. Baptisé dans l'église de Saint-Victor.  Il a épousé Marie Désirée POILROUX à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 19 août 1805.  Jean est décédé le 12 octobre 1846 à Paris (75000) Seine -F- à l'âge de 71 ans.

(a)  Marie Rose Désirée DE PAUL DE CHATEAUDOUBLE.  "aucun dracénois.. n'a certainement oublié cette physionomie de vraiment grande dame, aux manières à la fois si aimables et d'aussi bon ton, si simple et si élégante, d'une éducation mondaine raffinée et d'une sévérité inébranlable .. personne ne fut plus intelligemment et plus religieusement fidèle à toutes les bonnes et saines traditions domestiques de notre ancienne aristocratie" nous dit  Frédéric Mireur dans "Les rues de Draguignan" (VII, p 39).
  Voir la notice complète la concernant, tome VII, p 39 et 40.  Marie est née in 1809.  Elle a épousé Adolphe Dominique Félix DE BERLIER TOURTOUR à Draguignan (83300) Var (F) le 27 octobre 1828.  Marie est décédée le 16 avril 1882 à Draguignan (83300) Var (F).

i)  Agathe DE BERLIER TOURTOUR.  Elle a épousé Jules Valprevaire St Olon (Saint Olhon) FILHON à Paris 8e (75000) Seine; (Mairie de l'Elysée, 5 rue d'Anjou St Honoré). A cette époque, il demeurait 4 rue Pasquier et elle, sans profession, à Draguignan (Extrait de L'indicateur des mariages).

ii)  Félix DE BERLIER TOURTOUR.  Dernier représentant mâle de la branche.
     Officier. Capitaine d'état-major.Chevalier de la Légion d'Honneur avant 1865 (Dossier L0192056 aux Archives Nationales, d'après la base de données LEONORE). Ancien capitaine de zouaves. Propriétaire, demeurant à Draguignan en 1865.  Félix est né in 1829.  Il a épousé Camille Hortense Marie D ESTIENNE à Marseille ? in 1865. Un consentement à mariage fut donné par la mère de l'époux le 26.8.1865, devant Me Segond, notaire à Draguignan. L'acte fut passé dans la maison de celle-ci, à Draguignan, rue de l'Observance.
   L'épouse était alors majeure, sans profession.  Félix est décédé le 7 février 1869 à Paris (75000) Seine -F-. Sa notice nécrologique a été publiée dans l'Echo du Var du 14 février 1869.

iii)   Léontine Désirée DE BERLIER TOURTOUR.  Marraine, le 8.1.0.1867, de la cloche mezeniere ou moyenne de l'église collègiale d'Oppede (Vaucluse).
  Léontine est née in 1831.  Elle a épousé Jean Baptiste Charles Fort DE GABRIELLI DE GUBBIO à Draguignan (83300) Var (F) le 24 octobre 1853.  Léontine est décédée in 1922.

iv)  Louise DE BERLIER TOURTOUR.  Louise est née à Draguignan (83300) Var (F) le 18 avril 1835.  Elle a épousé Charles DE RIBBE in 1884 (ou le 12 novembre 1855 ?).


d)  Jean Baptiste DE PAUL DE SAUSSES.  Capitaine grenadier commandant les provinciaux. Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Au service du roi depuis 1740. En juillet 1775, il avait 38 ans de services (soit depuis 1737).
     Sans postérité.  Jean est décédé le 17.  Jean est né à Castellane, (04120), Alpes de H.P (F), le 29 novembre 1720. Jean Baptiste et Antoine seraient jumeaux; une de leurs dates de naissance est donc erronée.  Il a épousé Marie Thérèse Emmanuel GOIRAND DE LA MOTTIÈRE à Castellane ? le 10 janvier 1764.

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