Les armoiries portées actuellement par
la famille de Gaudemar (branche de Jausiers/Riez) sont « D’azur à trois coqs d’or, posés 2, 1 », mais la
première représentation connue du blason de cette branche se trouve dans l’Armorial
Général de France, volume 30, Provence II, page 1660 :
Le dessin est pratiquement identique à
celui alors attribué (volume 30, page 1949) à un membre de la famille de Gaudemar
de Digne, non étudiée ici :
Les armoiries actuelles de la branche de Jausiers/Riez ont
été reproduites à la page 101 de l’Armorial de la ville de Marseille 1696-1702,
(par de Montgrand, 1864) en regard du nom de « Bazille de Godmar
(Gaudemar), conseiller du Roy et son procureur en l’admirauté », de la
branche de Toulon, avec comme seule description: « D’azur à trois coqs d’or ».
Elles figurent d’ailleurs sur le cachet ci-après,
apposé par ledit Bazille de Gaudemar sur l’original de son testament olographe
daté du 4 septembre 1696 :
On trouve également ses armes dans l’Armorial Général
de France, volume 30, Provence II, page 1817 :
Ce sont celles qui, en juillet 1699, ont été
enregistrées à l’Armorial Général à Aix et ont donné lieu à l’établissement
de ce brevet d’armoiries :
Une note en bas de la page 102 de l’Armorial de la
ville de Marseille précité indique qu’au 18ème siècle la famille de Gaudemar (branche
de Toulon) reprit ses anciennes armoiries qui étaient « D'azur, au chef d’or chargé d’une aigle de sable », telles
qu’elles ont été décrites et figurées dans les lettres patentes de noblesse qui
lui avaient été accordées en 1518, mais qu’ensuite elles furent portées « Parti : au 1er d’azur, au chef d’or, chargé
d’une aigle de sable; au 2ème d’azur, à trois coqs d’or » et ce, sans
doute par Claude Marie Joseph Edouard de Gaudemar (né en 1803), descendant de
Bazille de Gaudemar susnommé et cité dans cette note.
Ces armoiries ont été
ultérieurement décrites de la manière suivante :
a/ « D’azur, au chef d’or, chargé d’une aigle de sable » dans le
Dictionnaire Universel de la Noblesse de France (1821-1833), par le Chevalier de
Courcelles, à la page 65, dans l’article relatif à la famille Colbert, dont
l’un des membres, Jean-Baptiste Colbert, seigneur de Turgis, avait épousé à
Toulon, le 16 juin 1698, Lucrèce de Gaudemard, nièce de Bazille de Gaudemar, susnommé.
Cette description est également celle donnée dans l’Armorial Général de Rietstap qui précise que l’anoblissement est du 12 décembre 1518 et que le cimier est l’aigle.
b/ « Parti: au premier coupé d’or et d’azur, à trois coqs d’or » dans le Nobiliaire du département des Bouches du Rhône (1863), par Gourdon de Genouillac -p 48- qui ajoute: « Pour supports: des sirènes - Couronne de marquis » et précise en outre que le représentant « actuel» de la famille est Claude de Gaudemar susnommé.
Cette description est également celle donnée dans l’Armorial Général de Rietstap qui précise que l’anoblissement est du 12 décembre 1518 et que le cimier est l’aigle.
b/ « Parti: au premier coupé d’or et d’azur, à trois coqs d’or » dans le Nobiliaire du département des Bouches du Rhône (1863), par Gourdon de Genouillac -p 48- qui ajoute: « Pour supports: des sirènes - Couronne de marquis » et précise en outre que le représentant « actuel» de la famille est Claude de Gaudemar susnommé.
c/ « Parti: au 1 coupé d’or et d’azur,
l’or chargé d’une aigle éployée de sable; au 2 d’azur à trois coqs d’or, posés
2 et 1 » dans le Dictionnaire des familles françaises anciennes ou
notables à la fin du XIXème siècle, par Chaix
d’Est Ange (1903-1929) qui mentionne également « Couronne: de
marquis - Supports: deux sirènes ».
d/
« Parti au I coupé d’or et
d’azur chargé d’une aigle éployée de sable; au II d’azur, à trois coqs
d’or » dans le Nobiliaire de Provence, de Borricand (1974) qui indique
par ailleurs: « Supports ou tenants: Deux sirènes. Couronne: de
marquis ». Cet ouvrage donne des armoiries ainsi décrites le dessin suivant :
e/
« Cette dernière description, sans les supports ni la couronne, figure aussi dans l’Armorial
Français, de Willems (tome XII, fasc 1, p. 51) ainsi que dans le Supplément de
Jougla de Morenas (1952, p. 117).
Ces
armoiries qui, rappelons-le, ne sont pas celles portées actuellement par la
branche de Gaudemar de Jausiers/Riez, sont, dans la partie droite (senestre),
celles portées par la branche de Toulon à la fin du XVIIème siècle, avec trois
coqs d’or (mais non plus posés 2,1 mais
verticalement) et, dans la partie gauche (dextre), un rappel de celles
accordées au début du XVIème siècle à la famille GODEMART (ou GHODEMART) du
Hainaut dont seraient issues les branches de Toulon et de Jausiers/Riez, ce qui
reste à prouver.
En
effet, le « Recueil de la noblesse de Bourgogne... » par J. Le Roux (Lille 1715) que détient la
Bibliothèque municipale de Lille (cote 10842), détaille, ainsi qu'il suit, les
armoiries délivrées à Jean GODEMART, Conseiller du roi d’Espagne, à l’occasion
de son anoblissement par Maximilien Ier d’Autriche le 15 décembre 1518 :
« Haec armorum
insignia ipsi collata, concessa elargita donata, nempe scutum per medium,
secundum latitudinem equeliter divisum, in cujus superiori, parte crocea vel
cuinia aquila, nigri coloris, alis, pedibus atque cauda, expansis lingua
exerta. Inferior vero calestinii coloris existat, supra Galea autem
torneamentali, fasciis seu tyniis crocei seu aurei nigri colorum corona ex panarrum pennis adornata aquila, iterum nigra
expansis alis in nigra exerta ex ea ixit. »
Une
copie des lettres patentes d’anoblissement, délivrée à Mons (Hainaut) le 18
février 1755, a été traduite à Marseille le 26 avril 1783, dans les termes
suivants en ce qui concerne les armoiries:
« Un
écusson divisé égallement dans sa largueur, lequel aura dans la partie
supérieure rouge ou d’or, une aigle de couleur noire, avec les ailes, les pieds
et la queue écartées, et la langue sortie.
Ensuitte la partie inférieure sera de couleur bleue de
ciel, surmonté par un casque de chavalier, de bandeaux et fraises des tournois
de couleur rouge ou d’or et noire, sur lequel sera une couronne de plumes de
paon, avec une aigle aussy noire par dessus, tenant les ailes ouvertes et la langue dehors, comme le tout
se voit mieux représenté cy au milieu
par les soins et ouvrage de l’artiste. »
Cette représentation ne figure malheureusement
pas sur cette copie des lettres patentes mais est à rapprocher de celle d’un cachet
apposé sur l’original du discours prononcé en 1768 par M. l’avocat BRES,
procureur du roi en la maîtrise des ports de Provence, lors de l’installation
de Claude de Gaudemar comme conseiller et procureur du roi en l’Amirauté de
Marseille et des mers du Levant :
« Le
vrai supplément aux deux volumes du nobiliaire des Pays-Bas et de
Bourgogne » publié à Louvain en 1774 (Archives départementales du Nord,
cote 1234) donne en page 18, en face du nom Godemart « D’azur au chef d’or, chargé d’une aigle de
sable », renvoyant, pour l’anoblissement, à la page 28 du
« Nobiliaire des Pays-Bas et du Comté de Bourgogne » (Louvain 1760),
ouvrage également détenu par les Archives du Nord sous la même cote.
Le
manuscrit des Généalogies des
provinces du Nord de la France, par C. Sars de Solmont, déposé aux Archives
municipales de Valenciennes, consacre au volume 5, p 625, un article à la
famille Godemart, de Mons et précise « de Godemart porte coupé d’argent et d’or à l’aigle de sable lampassé de
gueules », avec, en marge, cette précision : « Je trouve ailleurs
Ghodemart qui porte d’azur, au chef
d’or, à un aigle naissant de sable lampassé de gueules ».
La mauvaise qualité de la copie reçue ne
permet pas la reproduction du dessin des armoiries figurant sur le manuscrit
original.
A noter
également que l’Armorial Général de Rietstap, outre les armes des Godemart du
Hainaut relatées ci-dessus, indique que des Godemard, des Flandres,
portent " De sable à deux
fasces d’or, et une étoile du même en abime " (en abîme,
ou en cœur, signifie au centre de
l’écu).
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Armoiries de Gaudemar, de Toulon, non rattachés
Bonjour,
RépondreSupprimerPouvez-vous me dire
quelles furent les armoiries de Nicolas Godemart , époux de Iolente de Harchies. Celle-ci étant fille d'Arnould de Harchies, seigneur d'Hallennes, Herquinghem-le-Sec, etc et de Guillemette de Clèves ?
Iolente de Harchies fut ensépulturée dans l'église d'Hallennes lez Haubourdin aux côtés de sa soeur Michelle. Leur plate-tombe demeure toujours.
Merci d'envoyer à
mic.leconte@yahoo.fr
Il se trouve que c'est les armoiries de la famille de Pennavaire (Comte) qui a quitté la France avant 1685 et ce sont rendu en Prusse (voir Rietstap)
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