mardi 24 avril 2012

Famille de GAUDEMAR à Jausiers puis à Riez (Alpes de Haute Provence)


 En 2002, la revue " Provence Généalogie " du Centre Généalogique du Midi-Provence, dans ses numéros du 1er trimestre (n° 123, p. 34-38) et 2ème trimestre (n° 124, p. 40-43), publiait l'article ci-après que j'avais rédigé sur l'une des familles provençales porteur du patronyme de GAUDEMAR. 
     Il m'a paru qu'il pouvait être intéressant de  mettre cette étude à la disposition de tous sur le web car, depuis dix ans, bien des sources d'archives sont plus aisément accessibles et peuvent permettre de compléter la généalogie de cette famille. En effet, une partie des archives de la famille de Gaudemar (1639-1895. Branches de Toulon/Marseille et de Jausiers/Riez), achetée en 2008 par le conseil Général des Bouches-du-Rhône est désormais conservées aux Archives départementales  - Centre de Marseille - où elles sont classées dans la sous-série 206 J (répertoire numérique détaillé des 60 articles).
     A signaler également les renseignements sur les différentes familles de Gaudemar contenus dans les nombreux commentaires qui ont suivi la publication par Gilles DUBOIS, sur son blog " Carnet Web de Généalogie ", le 1er juin 2007, de la note parue dans le Dictionnaire de Chaix d'Est-Ange.
   
        
FAMILLE de GAUDEMAR

originaire de Jausiers
puis installée à Riez (Alpes de Haute Provence)
                                                                                                                                       

     Dans le premier tome d’un ouvrage paru en 2001, " Les grandes familles provençales aujourd'hui ", M. Luc Antonini donne l'état, à l’aube du 3e millénaire, des membres de dix familles ainsi que, pour chacune d'elles, une généalogie ascendante succincte. Deux familles de GAUDEMAR y sont présentées, l'une originaire de Digne (p 101 à 110), l'autre de Jausiers puis installée à Riez (p 111 à 120).

     L'étude qui suit porte exclusivement sur cette dernière, sans aucune parenté avec celle de Digne, mais qui partage par contre les armes et la tradition d'une origine commune avec la famille de GAUDEMAR, de Toulon, dont nous avons publié la généalogie dans le n' 107 de " Provence Généalogie ".

     Si l'on en croit une note du XIXe siècle, l'auteur de la famille originaire de Jausiers se prénommerait « Nicolas de GAUDEMAR, capitaine d'artillerie, originaire de Mons dans le Hainaut, naturalisé français, issu sans doute de Nicolas de GAUDEMAR, dépositaire du pays et comté de Hainaut, l'un des fils de Jean qui fut anobli en 1518 en même temps que son père, prénommé également Jean ». Cette ascendance n'est pas du tout invraisemblable ‑ nombre d'éléments penchent en sa faveur ‑ mais elle reste encore à prouver.

Pierre GAUDEMAR

     La filiation de cette famille commence avec Charles GAUDEMAR, dont un fils, Pierre eût au moins trois enfants: Nicolas qui suit, Charles qui épousera au temple de Riez, le 9 août 1620, Marguerite AUDIFFRET qui abjure alors le catholicisme et Paul qui épousera à Riez, vers 1630, Isabeau BARBAROUX (et qui aurait suivi la carrière des armes).

Nicolas GAUDEMAR (ca 1577 ‑ av 1664), époux de Françoise BONNARDEL

     Nicolas GAUDEMAR, né vers 1577, serait originaire de Jausiers, dans la vallée de Barcelonnette, comme l'affirmera son petit-fils, Balthazard GAUDEMAR, en 1698.

     Fils cadet de Pierre GAUDEMAR, Nicolas se serait installé à Riez lorsqu’il se maria avec Françoise BONNARDEL, originaire de Riez et fille du " capitaine " Melchior BONNARDEL. Leur contrat de mariage fut reçu par un notaire de Riez le 7 janvier 1597.

     Par l'acte de baptême de son fils Pierre en date à Riez du 4 juin 1618, on sait qu'il était protestant. Pierre semble d'ailleurs être celui qui a été suspendu en 1652 de la R.P.R (registres protestants de Riez).

     Nicolas fit son testament le 9 mars 1637 devant Me Bonardel, notaire à Riez, dans lequel il aurait constitué pour héritier son fils aîné, Paul (cité en 1639 bourgeois de Riez, il épousa, avant 1637, Hélionor ‑ ou Hélionne‑ de GASSENDY), et légué à un autre de ses fils, Nicolas qui suit, la somme de 2 500 livres.

     On sait également qu'il eût un autre fils, Charles (dont la filiation nous est connue par le testament de sa sœur Gabrielle et qui, cité comme bourgeois de Riez en 1652, épousera à Riez le 3 avril 1652, Lucrèce ROBERT), une fille, Gabrielle, qui testa devant Me Chailan, notaire à Riez, le 17 août 1664 (Arch. Dép. des Alpes de H.P, 2E 8788) et au moins une autre fille, celle-ci pouvant être Suzanne (mariée le 10 novembre 1647, à Riez, à Etienne de GASSENDY) qui sera en 1653 marraine de sa nièce Suzanne GAUDEMAR (fille de son frère Nicolas et de Jeanne GIBAUDY),

     Nicolas serait décédé avant 1664.

Nicolas GAUDEMAR (apr.1597‑1693), époux de Jeanne GIBAUDY (+ 1692)

     Nicolas GAUDEMAR fils cadet de Nicolas GAUDEMAR et de Françoise BONARDEL est sans doute né à Riez, après 1597.                             

     Il s'est marié avant 1641, à Riez probablement, avec Jeanne GIBAUDY, née à Riez, fille de Guilhaume GIBAUDY et de Jeanne FORT.

     Nicolas est qualifié de marchand à Riez en 1641.

     Il fut au moins le premier de la famille à exercer la charge de receveur des décimes au diocèse de Riez.

     Avec les autres receveurs diocésains (ou particuliers) de la Généralité Ecclésiastique d’Aix-en-Provence (sorte de recette provinciale centralisatrice des finances) il était chargé de recouvrer les "décimes", c'est à dire l'impôt annuel par lequel le clergé contribuait aux dépenses de l'Etat, ainsi que les "dons gratuits", subsides consentis au roi par les assemblées de clergé, à titre occasionnel et d'un montant variable.

     On le trouve en effet avec cette qualification sur un document de 1688 conservé aux Archives des Bouches du Rhône (Cour des Comptes, B 948) contenant reconnaissance de biens de la directe du roi dans la viguerie des Moustiers (Basses Alpes) par lui et Pierre de GAUDEMAR. Bien qu'il ait eu un frère prénommé Pierre, il doit plutôt s'agir du Pierre de GAUDEMAR, conseiller du roi et lieutenant particulier au siège de Digne qui, en 1688 également, rendait au roi reconnaissance et dénombrement dans la viguerie de Digne (Arch. B. du R. Cour des Comptes, B 943).

     On lui connaît comme enfants, outre Balthazar qui suit, Anne (née le 15.3.1648), Jeanne (née le 27.12.1649), Suzanne (née le 22.5.1653 et dont la marraine fut Suzanne de GAUDEMAR, épouse d'Etienne de GASSENDY, sans doute sa tante) et Françoise, qui étaient déjà mariées en 1698. Les registres catholiques de Riez indiquent que Nicolas a eu également pour enfants Guilhaume (né le 25.3‑1641) qui portera le prénom de son grand-père maternel et parrain (Guilhaume GIBAUDY) et Angélique (née le 9.6.1651) dont le prénom lui fut donné par sa marraine, sa tante Angélique REYNAUD, épouse de Guillaume GIBAUDY.

     Il se pourrait qu’Anne soit l'épouse (décédée entre 1714 et 1717) de Jean ISOARD (décédé avant 1705), médecin, dont quatre filles se marièrent à Riez : Thérèse, avec Barnabé BANON (9.2.1705), Hélène, avec Jean TURREL (27.5.1706), Suzanne (originaire de Ste Croix mais habitant Castellane en 1714), avec Gaspard MOREL (ou MORET) (4.6.1708) puis avec Baltazar AYCARD (13.11.1714) marchand (fils de Charles AYCARD, bourgeois, et de Thérèse GAUDEMAR, tous deux décédés avant 1714) et Marguerite, avec Joseph GARRUS (27.9.1717).

     Suzanne peut avoir été l'épouse de Guigues IMBERT dont la fille, Marie, épousera à Riez le 18 avril 1701 Antoine CHANDRE, de Manosque; à moins qu'elle n'ait été l'épouse (décédée avant 1694) de Baltazar PASTOUR (décédé entre 1701 et 1715) marchand, dont trois filles se marièrent à Riez : Thérèse, avec Pierre DEGREAUX (24.5.1694), Marthe, avec Honnoré BOURRET (3.2.1701) et Elisabeth, avec Honoré LAURENS (1.10.1715) ?

     Nicolas est très certainement décédé le 5 août 1693 à  Riez. Son épouse était décédée à Riez le 13 août 1692.

Balthazard GAUDEMAR (ca 1646-1716), époux de Marthe MERLE (ca 1650-1719)

     Balthazard GAUDEMAR est né vers 1646 à Riez, ses propres dires. En 1698, il déclara aussi qu'il était le fils de Nicolas GAUDEMAR, originaire également de Riez (et de Jeanne GIBAUDY), et petit-fils d'autre Nicolas GAUDEMAR, né à Jausiers, mais habitant à Riez depuis son mariage (avec Françoise BONNARDEL), le 5 janvier 1597.

     Balthazard s'est marié à Riez, le 18 août 1670, avec Marthe MERLE (ca 1650‑1719), fille d’André MERLE.

     Balthazard GAUDEMAR, qui a toujours vécu à Riez, ne doit pas être confondu avec son homonyme condamné pour usurpation de noblesse par jugement de Cardin Le Bret du 30 juin 1697, à Aix. En effet le condamné était un habitant de Digne comme le précise l'arrêt (Arch. des B.d.R: C 2211, folio 43‑44 vo); or résidait dans cette ville, à cette époque, un autre Balthazard GAUDEMAR, avocat à la cour, seigneur dAntrages (ou Entrages), époux d'Anne ANDRONY et dont la famille a toujours vécu à Digne.

     Cette confusion a été malheureusement souvent reprise dans plusieurs ouvrages contenant des notices relatives aux familles de GAUDEMAR.

     En 1698, Balthazard était déjà Conseiller du Roi, receveur particulier des décimes du diocèse de Riez, comme l'avait été son père (et peut-être même son grand-père ?).

     Depuis le 8 mars 1698, il " souffrait " chez lui une garnison qui lui avait été imposée dans le cadre de la recherche effectuée, en vertu d'un édit de juillet 1697, pour recouvrer la taxe due par les étrangers au royaume ou leurs premiers héritiers.

     Dans une déclaration, il demanda à être déchargé de cette taxe arguant que son père était originaire de Riez où s'installa son grand-père à la fin du XVIème siècle.

     Balthazard eût comme enfants, outre Nicolas qui suit, Barthélemy (27.2.1678), Joseph (10.6.1679), Jeanne (née le 16.2.1680 et dont la marraine fut sa grand’mère Jeanne GIBAUDY), Pierre (15.5.1683‑21.11.1684), tous nés à Riez, ainsi qu'un autre Pierre qui fut prêtre, prieur de St Martin de Bromes et qui est décédé après 1755.

     Balthazard est décédé âgé d'environ 70 ans, et inhumé dans l'église de Riez le 12 avril 1716. L'office fut célébré par Messire DAYMINI, (alias d’AYMINI), archidiacre, en présence du curé.

     Son épouse est décédée à 72 ans, à Riez en 1754.

Nicolas GAUDEMAR (ca 1682‑1754), époux de Marie AMAUDRIC du CHAFFAUT (ca 1682‑1754)

     Nicolas GAUDEMAR est né vers 1682 (1675 ?) de Balthazar GAUDEMAR et de Marthe MERLE

     Après avoir obtenu ses degrés de licence à  l'Université d’Aix, il fut reçu à Aix, en qualité d'avocat postulant, en mai 1696, sur présentation de RIPERT, avocat en la Cour. Il exerça comme avocat et juge de Riez où il demeurait en 1700 (ca 1646‑1716)                                                                            

     Il épousa le 27 décembre 1700, à Digne, Marie AMAUDRIC, fille de joseph AMAUDRIC, seigneur du Chaffaut et de Marie SALLETTE.

     La veille, 26 décembre 1700, leur contrat de mariage avait été reçu par Me Louis LUQUET (art. 177, f° 2l4) et Me Honoré SALLETTE (art 174, f° 159), tous deux notaires à Mezel où habitait la future épouse.

     Cet acte précise que " le sieur GAUDEMAR père émancipe son fils et lui donne 30.000 livres, à savoir une bastide estimée à 10.000 livres, plus la somme de 9.000 livres pour lesquelles le sieur GAUDEMAR père affecte l'office de receveur des descimes du Clergé de Riez... pour la pantion des 9.000 livres en faveur dudit sieur Nicolas son fils jusques à ce qu'il soit pourvu et reçu dans ledit office à l'eage de 25 ans ( ... ) et Damoiselle Marte MERLE lui donne 4.073 livres à elle donnée en augment de dot par le sieur André MERLE son père, sous réserve de la jouissance sa vie durant". En outre "promet ledit sieur GAUDEMAR expous horner la Damoiselle son expouse d'habits, bagues et joiaux de la valleur de 1.000 livres ( ... ) et pour l'amour que lesdits futurs à marier ce portent, ce sont fait donation entre vifs ( ... ) à savoir le marié 2.000 livres et la Damoiselle AMAUDRIC 1.000 livres ".

     Son épouse recevait 16.000 livres en dot « scavoyr du chef de lacdite damoiselle de SALLETE mère 1.100 livres et le restant du chef dudict sieur du Chaffaut.... 8.000 livres comptant, plus les 8.000 livres restantes ledit sieur AMAUDRIC promet les paier le jour que ledit Sieur GAUDEMAR aura attainct l'cage de majorité... et lhors que ledit sieur GAUDEMAR sera payé il sera chargé d'une pantion annuelle de 300 livres en faveur des dits sieur AMAUDRIC et damoiselle SALETTE sa fame durant leur vie tant de l'un que de l'autre ».

     (A noter que Suzanne AMAUDRIC (1676‑1744), sœur de l'épouse, n'avait reçu à son contrat de mariage, le 31.12.1697, avec François DAUDET, seigneur d’Archail, que 10.000 livres comptant, les 6.000 livres restantes ne devant être payées qu'après la mort de ses parents, sans intérêts jusque là).

     Comme son père, il fut sans doute lui aussi, après sa majorité, receveur des décimes du clergé de Riez, mais le 14 novembre 1729, au mariage de l'un de ses fils, Balthazar GAUDEMAR, avec Marie Anne EYSSAUTIER, à Digne (St Jérôme), il n'est cité que comme " advocat en la Cour et juge de la ville de Riez ".

     Outre Jacques et Balthazar dont les notices suivent ci-après, on lui connaît comme enfants: Suzanne (décédée après 1755 et peut‑être même après 1783) qui épousa à Riez, le 24.4.1732, Honoré CHARRIER (décédé entre 1755 et 1783, peut‑être à Gréoux), Clère (décédée entre 1753 et 1767), religieuse Ursuline à Riez en 1753, Marie Marthe, religieuse Ursuline à Valensole en 1753, et Nicolas (décédé après 1767) prêtre, chanoine secrétaire de la Cathédrale de Riez.

     " Maître Nicolas GAUDEMAR, avocat en la cour, âgé d'environ 79 ans, est décédé le 17 décembre 1754, et enseveli en cette église (de Riez) le 18 décembre 1754 ". L’office fut célébré par Messire Augrette (?) de SEGUIRAN (fils de Pierre, co‑seigneur de Fuveau et Procureur du roi au bureau des Trésoriers de France en la Généralité de Provence, et de Demoiselle de MARTIN), sacristain de l'église, en présence de l'abbé BONHOMME, curé de la paroisse. Ont signé comme témoins Joseph RUIT et Joseph AUGIER.

     Six mois plus tôt, le 7 juin 1754, le même sacristain avait déjà inhumé dans l'église de Riez " Dame Marie AMAUDRIC ", l'épouse de Nicolas, décédée la veille. L’acte avait été signé par Claude ISNARD et François joseph CATARNET.

Jacques GAUDEMAR (1714‑av.1767), époux de Pierre Claire de FOURNIER

     Jacques GAUDEMAR est né et a été ondoyé le 25 avril 1714 puis baptisé le 28 août 1714, sans doute à Riez. Il est le fils de " Sr Nicolas GAUDEMAR, avocat en la Cour et de Dame Marie AMAUDRIC, dame de GAUDEMAR ".

     Son parrain fut Noble Jacques GRAVIER, Seigneur de Bauduen, et sa marraine Anne de FABRE de SABRAN-CANJUERS (Anne de FABRE de MAZAN, fille d'Elzéar et de Clère de FABRE de MAZAN, épousa à Riez, le 3 février 1714, César de SABRAN‑CANJUERS, coseigneur d'Eguine, fils de + Jean Louis et de Julie de PONTEVES).

     Il fut, comme son père, avocat en la Cour.

     Il s'est marié à 41 ans, à Riez, le 5 février 1755, après qu'une seule publication de bans ait été faite " inter missarum solemnia ", l'évêque de Riez ayant accordé une dispense de deux bans, et aucun empêchement n'ayant été " recouvert " à Aix, ville d'origine de l'épouse. Son épouse était Demoiselle Pierre Clère (Claire) de FOURNIER, fille de Noble Etienne de FOURNIER, Secrétaire du Roi, et de Dame Pierre Thérèse "de TOROUN" (de THORON) de la ville d’Aix, paroisse du Saint‑Esprit. Elle signe "Claire FOURNIER".

     Le mariage a été célébré en présence du curé de Riez, l'abbé BONHOMME, et avec son consentement, par Mre Pierre GAUDEMAR, prêtre, prieur‑curé de St Martin de Bromes, qui signera "GAUDEMAR, prieur".  Les parents de l'époux étant prédécédés, les parents de l'épouse sont seuls à assister à la cérémonie ; sa mère signe " THORON de FOURNIER ".

     Les témoins ont été :

Mre Noble Louis Jean Antoine de PAYAN de SAINT MARTIN qui signe "St Martin fils" (d'une famille qui possédait la seigneurie de St Martin de Brômes. Il sera reçu trois ans plus tard, en 1758, conseiller au Parlement de Provence).

M. Jean Baptiste RENOUX, bénéficier (qui signe)

M. Vincens PONS, prêtre (qui signe)

François joseph CATARNET (qui signe. Il avait delà été témoin à l'acte de décès de la mère de l'époux, Marie AMAUDRIC du CHAFFAUT décédée à Riez le 6 juin 1754.

     Figurent aussi au registre les signatures suivantes:

GAUDEMAR Chne (Nicolas, frère de l'époux, était prêtre, chanoine de la Cathédrale de Riez).

THORON d'ENTRAGES (Jean Joseph François Louis de THORON, oncle de l'épouse, avait, en 1740, épousé Gabrielle de LEOTARD, dame d'Entrages. Depuis 1742, il était Conseiller à la Cour des Comptes d’Aix).

FOURNIER (Jean Georges, oncle de l'épouse)

GAUDEMAR (Suzanne, sœur de l'époux)

CHARRIER (Honoré, avocat à Gréoux, époux de Suzanne GAUDEMAR, sœur de l'époux)

EYSSAUTIER (Marie Anne, qui avait épousé Balthazard GAUDEMAR, frère de l'époux)

GAUDEMAR (Balthazard, frère de l'époux et époux de Marie Anne EYSSAUTIER)

     Les futurs époux avaient passé un contrat de mariage reçu par Me Nicolas CHAILLAN, notaire à Riez, le 6 février 1755, comme le précise l'acte, alors que la célébration religieuse est du 5. Au contrat qui fut signé dans la maison du futur époux, outre les signatures figurant déjà dans l'acte de mariage, on trouve celles de Paul DHEVEULLES, " praticien ", (déjà témoin à l'acte notarié précédant le contrat de mariage) et de Joseph MILANY, « cy‑devant boulanger », tous deux de Riez, témoins requis, "Labbé" DELAVERNES, chanoine Apricol LAVOLONE et CHAILLAN, notaire.

     La dot de l'épouse s'éleva à 16.500 livres, constituée à concurrence de 15.000 livres par son père et 1.500 livres par sa mère. Le futur époux reconnut avoir déjà reçu 1.500 livres " au prix et valleur des hardes et coffret " de sa future épouse, 10.300 livres en argent comptant, et 4.700 livres de " Noble FOURNIER " " sur les Etats de Provence en deux capitaux au quatre pour cent " somme due en qualité de cessionnaire de M. de RIPPERT, suivant acte de Me Guion, notaire à Aix, du 2 septembre 1724.

     Mre Pierre GAUDEMAR, oncle de l'époux, lui donna " une terre, vigne, jardin et ollivière " à Riez, " quartier des Capucins, confrontant le chemin royal de Roumoulles, François Bretton et autres ", moyennant une pension de 150 livres sa vie durant. En contrepartie le futur époux lui céda pareille somme à venir du trésorier de la communauté de Riez. Les biens donnés furent évalués 1.500 livres.

     Balthazard GAUDEMAR, son frère, lui fit donation " d'une maison, cave et thonneaux; ensemble de tous les meubles qui y sont, porte fermée, et de l'écurie et grenier à foin vis à vis ladite maison ", biens qu'il avait lui même reçus dans son contrat de mariage avec Marie Anne EYSSAUTIER (mariage célébré à Digne, en l'église St Jérôme, le 14.11.1729). La maison fut estimée 2.000 livres, les meubles, 500 livres.

     Il lui donna également une somme de 2.000 livres qui lui avait été léguée par son père, Nicolas GAUDEMAR, ainsi que "tous les droits qui lui obviendraient encore de la succession, dot et droite de ladite dame AMAUDRIC du CHAFFAUT, sa mère", évalués 1.000 livres.

     Balthazard se réserva cependant " la jouissance d'un appartement convenable dans ladite maison, de la cave et de l'écurie et grenier à foin " et le droit de retour sur tous les biens de la donation si le futur époux venait à décéder avant lui, sans enfant.

     Quant à son autre frère, Nicolas GAUDEMAR, il lui fit don de 2.000 livres à prendre sur sa succession.

     Les futurs époux se firent mutuellement donation, lui, de 2.000 livres et elle, de 1.000 livres.

     On leur connaît cinq enfants : Balthazar Nicolas Etienne, dont la notice suivra, Joseph Jacques Nicolas (né en 1758), Thérèse Polixène (filleule de son oncle Balthazar dont la notice figure ci-après) qui épousera par contrat passé à La Tour d’Aigues, le 18.1.1777, Jean MADON (fils d’Antoine MADON, procureur à Forcalquier, et d'Elizabeth CHANVET), Thérèse Claire Rosalie qui deviendra à Riez, le 16.9.1777, l'épouse de Marc Antoine RABBE (fils de Gaspard RABBE ‑ notaire royal à Riez qui était en 1774 curateur de Balthazar Nicolas Etienne ‑ et de Claire RIQUIER) et Jean Paul.

     Jacques fit deux testaments à Puimoisson, l'un en 1755 et le second devant Me Arnaud, notaire, le 25 octobre 1759. Il serait décédé avant 1767.

Balthazar de GAUDEMAR (1706‑1767), époux de Marie Anne EYSSAUTIER

     Balthazar est, comme indiqué ci-dessus, le frère de Jacques GAUDEMAR époux de Claire Pierre de FOURNIER, et objet de la précédente notice biographique. Il aurait été baptisé le 24 avril 1706, sans doute à Riez.

     Le 28 avril 1729, un arrêt de la Cour du Parlement de Provence entérine sa nomination par l'évêque de Riezcomme juge de Beauduen (sur les bords du lac de Ste Croix) et de Montagnac (village au sud de Riez) malgré sa minorité.

     A cette époque, il était déjà avocat à Riez, profession qu'il exerce encore en 1762.

     Le 14 novembre 1729, à Digne, en l'église St Jérôme, il épouse à 23 ans Marie Anne EYSSAUTIER, fille de + Estienne EYSSAUTIER, en son vivant bourgeois, et de Dlle Elisabeth MANE.

     Vers 1730, il tente d'obtenir de l'évêque de Riez dont il est le juge dans cette ville, l'érection en arrière fief, sous le nom de Beauval, d'une " maison de campagne appelée en Provence bastide " avec juridiction moyenne et basse. Il souhaite également avoir, avec un garde‑chasse, le droit de chasse sur toutes les terres de l'arrière fief. Cette érection pourrait être établie en sa faveur et celle de " ses héritiers, successeurs et ayant cause " qui relèveraient de la seigneurie et évêché de Riez et qui pourraient se nommer Sieurs de Beauval.

     Cette bastide avait déjà été érigée en arrière fief par M. de Valavoire, évêque de Riez (Nicolas de VALAVOIRE, nommé le 10 mai 1652, est décédé le 28 avril 1685) suivant acte reçu par Me Vachier, notaire à Pierrerue, le 10 septembre (octobre?) 1664. Malheureusement le bénéficiaire, Charles BERTRANDY, avocat, ayant négligé d'en rapporter des Lettres Patentes de sa Majesté, cette érection ne devint pas "stable".

     Le même document nous apprend que Balthazar et son père (Nicolas, époux de Marie AMAUDRIC du CHAFFAUT) exercent la judicature de Riez depuis que M. de Phélypeaux est en place (Louis Balthazar PHELYPEAUX d'HERBAUD, nommé évêque de Riez le 15 août 1713, décède dans cette ville le 31 août 1751). Il est également précisé que son " père est receveur des décimes dans ce diocèse depuis environ trente ans - il a succédé dans cet emploi à son père et à ses ancêtres qui le remplissent depuis près de quatre vingt ans ". Il note qu'ils "se sont acquittés avec une exactitude sans exemple et avec un désintéressement inconnu partout ailleurs puisque dans cet intervalle, il ne leur est jamais arrivé d'exiger aucun intérêt des retards d'aucun contribuable ".

     Le 18 avril 1755, il acquiert de l'évêque de Riez agissant en qualité de recteur de l'hôpital, moyennant 950 livres, une partie de maison noble avec sa juridiction et directe, puis, le 1er juillet 1758, une autre maison, écurie, grenier, aussi nobles, avec la même juridiction et directe, au prix de 1.000 livres.

     Ces deux maisons ayant été déclarées précédemment nobles et exonérées de toutes charges par arrêt contradictoire de la Cour des Comptes du 5 mars 1616, les anciens propriétaires avaient pris la qualité de co‑seigneurs de Riez (titre identique à celui de l'évêque). Il tenta donc de se voir reconnaître le droit de porter ce titre, ce qui pouvait lui permettre de chasser dans le terroir.

     Pour cela, il appuya son argumentation sur un arrêt provisoire du Parlement de Dijon du 3 août 1640 rendu entre l'Evêque de Riez et les co‑seigneurs et qui avait maintenu à ceux-ci  le droit de se dire co‑seigneurs de Riez avec droit de basse justice. Mais le fait que l'évêque restait « seul seigneur Haut justicier » lui faisait craindre que celui-ci puisse un jour, par retrait féodal, retenir les deux acquisitions qu'il avait faites. Il étaya aussi ses prétentions en rappelant un acte du 20 juin 1663.

     Il arrivera cependant à ses fins et Balthazar PHELIPEAUX, " Conseiller du roi en ses conseils et évêque et seigneur de Riez " érigera en arrière fief le tènement de Mauroüe avec moyenne et basse justice, droit de chasse et d'établir un garde‑chasse. Sa bastide au quartier de Mauroüe lui donnera la faculté de se nommer seigneur de Mauroüe.

     L'acte officiel ne sera passé que le 4 mars 1762 et, le 31 octobre 1763, l'évêque Lucrèce Henri François de LA TOUR DU PIN de Montauban (nommé le 3 octobre 1751 et décédé le 28 mars 1772) reconnaîtra avoir reçu de " Mr GAUDEMARD, avocat en la Cour " toutes les pièces afférentes à la procédure de cette érection.

     Il voulait cependant pouvoir faire chasser ses amis sur ses terres malgré les pouvoirs de l'évêque en la matière ; il prit donc l'attache d'un conseil à Aix, le 8 février 1777. Celui-ci rappellera que la chasse est absolument défendue aux roturiers par l'ordonnance de 1669, que seuls les seigneurs eux-mêmes des fiefs et arrière fiefs pouvaient chasser et qu'ils ne pouvaient pas accorder cette faculté à une personne qui n'était pas noble. Une tolérance était cependant accordée pour la chasse effectuée par les propres domestiques du seigneur, à condition que l'âge, le sexe, l'état ou qualité du seigneur ne lui permettent pas d'être lui-même le chasseur.

     En 1762, Balthazar était juge de la ville de Riez.

     Balthazar avait fait un premier testament chez Me Perrin, notaire à Aix, le 10 mars 1757. Le second testament qu'il avait rédigé le 28 septembre 1767 et confié à son légataire universel, son frère Nicolas de GAUDEMAR, Docteur en Théologie, chanoine secrétaire de l'église cathédrale de Riez, fut ouvert le 12 octobre 1767.

     Il faisait élection de sa sépulture devant l'autel de St joseph, dans la cathédrale de Riez. Ses deux sœurs, Clère et Marie Marthe de GAUDEMAR, toutes deux religieuses ursulines, la première à Riez et l'autre à Valensole, bénéficiaient de legs. Il fit également profiter de ses biens sa nièce et filleule, Thérèse Polixène de GAUDEMAR, fille mineure de Me Jacques de GAUDEMAR, ainsi que ses autres neveu et nièce, joseph Jacques Nicolas et Thérèse Clère Rosalie de GAUDEMAR, autres enfants de son frère Jacques.

     Le legs universel devait revenir cependant à Balthazar Nicolas Etienne de GAUDEMAR, son autre neveu, fils aîné de + Jacques, à défaut à Joseph Jacques Nicolas, frère cadet de Balthazar, à défaut à Thérèse Polixène, sa sœur, à défaut à Thérèse Clère Rosalie, cadette des enfants de + Jacques.

Balthazar Nicolas Etienne de GAUDEMAR  (Riez 1756‑1828), époux de Victoire de FABRE de MAZAN.

     Balthazar de GAUDEMAR est le personnage le plus connu de la famille ; on le retrouve cité notamment dans les ouvrages suivants:

‑ Encyclopédie des Bouches du Rhône

‑ Biographie des hommes remarquables des Basses Alpes (1850)

‑ Histoire de la ville de Riez (Abbé Féraud. 1885)

‑ Catalogue des gentilshommes de Provence (de La Roque 1893)

‑ Chronologie des officiers des Cours Souveraines de Provence (de Clapiers‑Collongues et de Boisgelin. 1909)

‑ Grands notables du premier Empire ‑ Basses Alpes(1998)

‑ Abrégé chronologique de l'Histoire de Provence (Manuscrit du Père Bicais)

‑ Le recrutement de la Cour des Comptes, Aides et Finances d’Aix en Provence à la fin de l’Ancien Régime, par Ch. Carrière, étude publiée dans les Actes du 81ème congrès national des sociétés savantes (Rouen 1956)

‑ Le recrutement de la Cour des Comptes, aides et finances de Provence au dix-huitième siècle, par Monique Cubbels, article publié dans la Revue Historique (1977).

      Balthazar Nicolas Etienne est né à Riez le 15 novembre 1756, de Jacques GAUDEMAR, avocat, et de Claire Pierre de FOURNIER

     Sa famille, d'origine roturière, jouissait d'une solide fortune. Bien qu'issue du milieu judiciaire, elle utilisait les qualificatifs de la noblesse et affichait donc des prétentions au second ordre, celui de la noblesse, état qu'aurait dû normalement atteindre Balthazar si le cours de l'histoire n'en avait décidé autrement.

     A 18 ans, après dispense de deux bans, il épousa à Riez, le 22 novembre 1774, Victoire Gabrielle de FABRE de MAZAN, fille de Messire Charles César de FABRE de MAZAN, Chevalier de l'Ordre de Saint Louis, ancien officier des galères, et d’Anne Félicité de CORRIOLIS. Son père étant déjà décédé, il a pour curateur Gaspard RABBE, notaire à Riez (père de son futur beau-frère, Marc Antoine RABBE, époux en 1777 de sa sœur Thérèse Claire Rosalie). Quant à sa mère, depuis déjà plus d'un mois à La Tour d’Aigues (Vaucluse), elle est représentée au mariage par son «fondé», Charles ROMANY, bourgeois de Puimoisson.

     Outre les parents de l'épouse, assistent à son mariage:

     ‑ Messire Louis de VARAGES‑DUBIOSC, capitaine d'infanterie (il signe DUBIOS d'Allemagne)

     ‑ Messire Antoine Elzéar CLERISSY de REMOULES (qui signe CLERISSY Saint‑Martin) [Baron de Roumoules, en pariage avec son père, il était l'un des fils du grand faïencier Pierre II Clérissy; il s'était marié en 1760 à Jeanne Gabrielle Audibert, fille du premier échevin de Marseille]

     ‑ Me Antoine CHAIS, avocat à la Cour (sans doute l'avocat Marc Antoine, fils de Pierre et de Marie Thérèse CLERISSY)

     ‑ Messire Joseph Pierre CHAIS, chanoine de l'église de Riez

     L'acte porte deux signatures GAUDEMAR, dont l'une, celle du marié, précédé de la particule.

     Balthazar était avocat au Parlement quand lui furent octroyées par Louis XVI, à Versailles, le 16 janvier 1788, des Lettres de provision de l'office de Conseiller à la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Provence, à Aix.

     Il allait succéder à cette charge, à titre de survivance, à Louis François Xavier PLANTIN de FULCONIS qui avait démissionné de sa charge, en sa faveur, le 20 décembre 1787.

     Il avait déjà réglé, le 11 janvier, le droit de marc d'or de cet office soit 571 livres 16 sols, ainsi que le droit de marc d'or de la noblesse attribuée à cet office, soit 1.506 livres 4 sols, puis, à titre de divers droits, 79 livres 16 sols, soit au total 2.156 livres 36sols.

     Comme à cette époque (16 janvier 1790) la loi évaluait la journée de travail à 20 sous, soit unelivre, le montant des droits a représente l'équivalent de six ans de salaire d'un ouvrier. On ne connaît malheureusement pas le chiffre de la transaction payé en sus et qui comprenait la valeurofficielle de la finance (sans doute 20.000 livres), majorée certainement de la rémunération du droit de présentation ‑ interdit mais toléré ‑ pouvant aller jusqu'à doubler le coût de l'acquisition.

     Muni de ses quittances et de ses Lettres de provision, « Mre Balthazar de GAUDEMAR de Mauroüe » présenta à la Cour des Comptes, « les Chambres assemblées », une requête en vue de se faire recevoir en l'office dont il avait été pourvu. Deux commissaires furent chargés de s'informer sur « la vie, mœurs et religion de l'impétrant ».

     Sur le rapport de Louis Nicolas de MAYOL‑SAINT SIMON, Conseiller depuis 1736, et de Paul Auguste de MARTIN de SAINT JEAN de BREGANÇON, reçu Conseiller en 1755, qui devaient l'installer dans son office, la Cour des Comptes rendit, le 23 février 1788, un arrêt de vérification des Lettres de provision après avoir fait prêter à Balthazar le serment d'usage. Les Lettres de provision et l'arrêt ont été transcrits dans le registre B 140, folio 264‑268, conservé aux Archives départementales des Bouches du Rhône.

     Bien que Balthazar ait été titré Sieur de Mauvans dans divers ouvrages, il doit s'agir d'une erreur de transcription du nom de sa bastide à Riez, Mauroüe.

     « Obligé de rentrer dans sa famille après la dissolution des Parlements, sa carrière fut brisée ». « Le gouvernement lui offrit dans la suite de rentrer à la Cour d’Appel d’Aix comme Conseiller; il refusa cet honneur, non point par aucune arrière-pensée, mais parce que sa santé ne lui permettait pas de se déplacer ».

     Il remplit les fonctions d'adjoint puis de maire de Riez (frimaire an III ‑vendémiaire an IV).

     En 1812, il est membre du collège électoral des Basses-Alpes et l'un des 72 candidats à la présidence des collèges électoraux du département. il figure, avec 4.000 francs de revenus annuels, en 27ème position sur la liste des 30 plus forts contribuables du département établie le 9 juillet 1812 et signée par MMC Gaudin, duc de Gaëte, ministre des finances de Napoléon ler.

     Il fait partie, avec Charles, marquis de CASTELLANE-MAJASTRES, de la délégation nommée par le Conseil municipal de Riez du 13 mai 1814 « pour aller porter au pied du trône les vœux et les sentiments de joie pour le retour du légitime souverain », Louis XVIII.

     Il sera membre du conseil général du département sous la Restauration (1815‑1830), fonction qu'il occupera longtemps. Il « fit preuve dans cette assemblée de son zèle et de son dévouement au bien de son pays ».

     Il avait fréquenté les deux loges maçonniques de Riez, Les Harmoniphiles et Les Elus de Salomon.

     En octobre 1816, il présentait une requête à la Commission du Sceau afin d'obtenir la noblesse à laquelle il n'avait pu accéder à cause de la Révolution et qu'il souhaitait pouvoir transmettre à ses deux fils, Alexandre et François.

     Il y explique que bien que son office lui ait été remboursé, en assignats, le 15 avril 1791, il considère « son déboursé comme presque entièrement perdu ». Il ajoute qu'il en est de même «d e son ancienne fortune », ce qui semble en contradiction avec sa situation connue quatre ans plus tôt ainsi qu'il a été dit ci-dessus.

     Seuls les prénoms de trois enfants nous sont connus : Alexandre Elzéar Marie (né le 24.12.1784) qui suit, François Auguste (décédé à Aups en 1845) et Marie Suzanne Félicité (ou Suzanne Thérèse Félicité), née en 1773, épouse en 1794 de Nicolas Jean Baptiste CHAILLAN puis de Louis THADEY (décédé à Aups en 1821).

     Balthazar est décédé à Riez, à l'âge de 72 ans, le 4 juillet 1828. « La longue et cruelle maladie qui l'a enlevé, n'avait point altéré en lui les qualités aimables qui le distinguaient et lui avaient acquis l'estime et la sympathie de ses concitoyens ».

     Ce que l'on connaît de sa succession figure dans un acte de partage anticipé reçu par Me Potier, notaire à Aubagne, et Me Sauvaire, notaire à Grasse, le 23 mai 1853:

     ‑ un bien à Riez, traverse de la rue droite,

     ‑ partie de la propriété de Mauroüe, à Riez.

Alexandre Elzéar Marie de GAUDEMAR (Riez 1784‑1868), époux d’Anne de BOUSQUET(+ 1813) et de Dorothée de BAIN (1799‑1863)

     Alexandre de GAUDEMAR, fils de Noble Mre Balthazard Nicolas Etienne de GAUDEMAR, seigneur de Mauroüe, et de Noble Dame Thérèse Victoire Gabrielle de FABRE de MAZAN, est né à Riez le 24 décembre 1784 et fut baptisé le même jour.

     Il eût pour parrain Noble Mre Scispion Théodore Alexandre Joseph de DEMANDOLS, Commandant pour le Roy de la ville et château d'Entrevaux, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint Louis, résidant à Entrevaux. Empêché, ce dernier fut représenté par Noble Mre Jean Louis de FABRE de VINAY. (Scipion deDEMANDOLS était le fils cadet de Pierre Louis de DEMANDOLS, Seigneur de La Palud et de Meireste, et d'Anne AUBERT, de la ville de Castellane).

     Sa marraine fut Dame Thérèse d’ARLATAN, douairière de Haut et Puissant Sgr, Mre Jules de SABRAN, des Comtes de Forcalquier et d’Ariano, Seigneur, baron de Beaudinard, Montblanc et Villevieille. (Thérèsed’ARLATAN était la fille de Jean, baron de Lauris et de Marianne de VENEROSI ; elle avait épousé Elzéar (Jules) de SABRAN, à Aix, en 1731).

     « A l'arrivée de l'usurpateur» (Napoléon 1er, en mars 1815) Alexandre et son frère, François Auguste « prirent les armes et ne les quittèrent que lorsque la trahison livra aux rebelles S.A.R Monseigneur le duc d’Angoulême »(Louis Antoine de BOURBON, (1775‑1844), duc d'Angoulême et dernier Dauphin de France, participa à la lutte contre Napoléon en 1815. Il était l'époux de Madame Royale, fille de Louis XVI).

     Alexandre se maria deux fois : d'abord avec Anne Catherine de BOUSQUET, qui décédera à Riez le 6 novembre 1813, puis, à l'âge de trente deux ans, le 22 décembre 1816 à Grasse, avec Dorothée de BAIN, âgée de 17 ans, fille de Marc Antoine de BAIN de SERANON, propriétaire, demeurant à Grasse, et de Marie Magdeleine Pauline de VILLENEUVE. Un contrat de mariage fut établi par Me Potier, notaire à Aubagne, et Me Fabre, notaire à Grasse, le 22 décembre 1816.

     Marc Antoine BAIN (17561832) était issu d'une famille de la vieille bourgeoisie de Grasse qui se fera appeler « de BAIN » sous la Restauration. Il resta  sous-préfet de Grasse de 1800 à 1816 grâce à l'appui de ses quatre beaux frères, MM de VILLENEUVE‑BARGEMON, tous préfets. M.A. BAIN a fait l'objet d'une notice biographique détaillée dans « Grands notables du premier Empire ‑Var». En 1810, un préfet du Var écrira qu'on lui donna en mariage, en 1795, Marie de V7LLENEUVE-BARGEMON (1776-1851pour sauver la famille de celle-ci. Elle était la fille de Joseph, marquis de VILLENEUVE-­BARGEMON (1745‑1808), premier consul d’Aix, procureur du pays (1788), et de Sophie de BAUSSET‑ROQUEFORT (1751‑1847). Sa famille est la première de la noblesse varoise sous l'Empire.

     Dorothée avait comme arrière-grand-mère Agathe Angélique de GODEMARD (alias de GAUDEMARD), épouse de Joseph de THEAS, fille de Pierre de GAUDEMAR (ca l632 - Riez 1707) et de Marguerite MEINIER, et petite-fille de Marc Antoine de GAUDEMAR, époux de Jeanne de BONEAU. Ces derniers cousinaient avec des familles protestantes de Manosque et Valensole, comme les (de) BOURDIN, (de) SARRASIN, ou encore les BERNARD (pasteurs).

     Furent présents à son second mariage :

     Charles, marquis de CASTELLANE, domicilié à Riez, 33 ans, propriétaire, oncle de l'épouse ;
(Charles de CASTELLANE (1783‑185 7), dit le marquis de Castellane‑Majastres, habita principalement la ville de Riez. Il entra dans la carrière militaire et fut notamment chef d'escadron. Il avait épousé en 1808 Marie Julie Lucile Emmanuelle de GRIMALDI de REGUSSE, fille de Charles André Benoit François Xavier de GRIMALDI de REGUSSE et de Baptistine Henriette Delphine de LOMBARD du CASTELLET. Bien que qualifié d'oncle de l'épouse, le lien entre les deux personnes n'a pu être retrouvé).

     Jean Paul de VILLENEUVE‑BEGUDE, domicilié à Grasse, 44 ans, propriétaire, oncle de l'épouse ;
(Jean Paul Joseph Gérest de VILLENEUVE (1773‑1832), seigneur de la Bégude, avait épousé à Opio, le 31 octobre 1800, Françoise Pauline de THEAS de GARS, fille de Jean de THEAS, seigneur de Gars, et de Thérèse Elisabeth de VILLENEUVE‑BARGEMON (1752‑1795).

     Joseph de SAVY‑MONDIOL domicilié à Toulon, 38 ans(né vers 1778), Lieutenant des vaisseaux du Roi, beau-frère de l'épouse ;
(Joseph SAVY du MONDIOL, capitaine de frégate, chevalier de Saint Louis, officier de la Légion d’Honneur était l'époux de Sophie BAIN, sœur de Dorothée. Il est décédé à Toulon le 20 juillet 1847. Dans son testament olographe du 15 mars 1847, Joseph nomme légataires Agathocle de NAVAILLES‑LABATUT, son beau-frère, ainsi que son épouse (sans doute sa seconde femme, car il avait été marié à Fanny BAIN, décédée en 1831), demeurant au château de St Jean (quartier de St Jean de Garguies) à Gémenos (BAR), et sa belle-sœur, Mme de GAUDEMAR, née Dorothée de BAIN.

     Étienne Louis de BAIN, chevalier de Saint Louis, domicilié à Grasse, 48 ans (né vers 1768), propriétaire, oncle de l'épouse.
(Officier, conseiller municipal de Grasse, membre de la loge de la Nouvelle Amitié).

      En octobre 1816, Alexandre est capitaine dans la Légion des Basses‑Alpes tandis que son frère y est sous-lieutenant.

      Alexandre de GAUDEMAR exerça « pendant plusieurs années et toujours avec distinction les fonctions de juge de paix et maire dans sa ville natale» (Riez), notamment sous la Monarchie Constitutionnelle (août 1830‑février 1848).

      A la suite du décès de son frère, François Auguste de GAUDEMAR, il acquit par adjudication, en juin 1845, une propriété à Aups (Var) dépendant de la succession de celui-ci. Il y résidait en 1853 quand il procéda avec son épouse au partage anticipé de leurs biens (Me Potier, notaire à Aubagne. 23 mai 1853). Elle demeurait alors habituellement à Marseille, rue du Coq, où elle vivait avec deux de ses fils, Marie Emmanuel Roger de GAUDEMAR, employé aux bureaux de l'octroi de la ville de Marseille, et Henri François Victor de GAUDEMAR, sans profession (mineur émancipé). Ce partage semble avoir eu lieu compte tenu des dettes d'Alexandre de GAUDEMAR « qui avaient entraîné un désastre financier qui menaçait la famille ».

      Alexandre de GAUDEMAR avait agrandi le domaine familial de Mauroüe, à Riez, à la suite d'une acquisition faite de Thérèse AUGARDE,  veuve SAUVEUR, reçue par Me Arnoux, notaire à Riez, en 1847.

     On connaît quatre enfants à Alexandre de GAUDEMAR : Ferdinand Joseph Balthazar qui suit, Marie Emmanuel Roger, Henri François        Victor et Marie Louise Pauline (née en 1773) qui épousera M. Jules IMBERT.

Alexandre est décédé à Riez le 2 novembre 1868. Son épouse était décédée à Aups le 13 mai 1863.

Ferdinand Joseph Balthazar de GAUDEMAR (né en 1817), époux de Marie Rose d’AGNEL de BOURBON d’ACIGNE
(née en 1824)

Ferdinand Joseph Balthazar de GAUDEMAR est né à Grasse (Alpes Maritimes) le 10 novembre 1817 à 7 heures du matin. La déclaration de sa naissance a été faite à onze heures par son père, Alexandre Elzéar Marie de GAUDEMAR, propriétaire, 33 ans, demeurant à Riez. Sa mère, Dorothée de BAIN, avait 18 ans.

Il s'est marié à Lorgues (Var) le 12 septembre 1848 avec Marie Rosine (dite Rose) d’AGNEL‑BOURBON, née le 4 août 1824 à Lorgues, d’Auguste Jean Baptiste d’AGNEL‑BOURBON et de Marie Anne Marguerite Julie Dilarie ROUX.
La veille, à Lorgues, au domaine des Crottes, qui appartenait au père de la future épouse, ils avaient signé leur contrat de mariage devant Me Buisson, notaire à Lorgues. Cet acte nous apprend que Ferdinand, sans profession, était domicilié et demeurait chez ses parents à Riez et que son père, Alexandre de GAUDEMAR, vivait de son revenu de propriétaire. Marie Rosine, dont la mère était déjà décédée, vivait chez son père, « propriétaire, sans profession, vivant de son revenu » avec ses frères et sœurs, tous cités à l'acte : Auguste, Adolphe (à l'époque lieutenant d'infanterie en garnison à Constantine –Algérie-), Amélie, Marie et Louise d’AGNEL­BOURBON.
Alexandre de GAUDEMAR fit donation à son fils d'une maison «de pied en cimah,» élevée de trois étages avec cuve, cave, remise, appartenances et dépendance, située dans l'enceinte de Riez, à la rue droite, confrontée littéralement à MM. de Mazan et Reynier, huissier. Il lui donna aussi une écurie et une remise à foin mais se réserva la jouissance du troisième étage, de son cabinet de travail et d'étude, y compris les meubles et la bibliothèque le garnissant.
Mme Thérèse Suzanne de GAUDEMAR, veuve de Louis THADEY, propriétaire, vivant de son revenu, demeurant à Aups (Var), tante du futur marié, lui consentit un don.

Furent présents au contrat de mariage :

Du côté de l'époux, outre ses père et mère et sa tante susnommée, M. et Mme Jules IMBERT (Marie Louise Pauline de GAUDEMAR ‑01773‑ sa sœur, épouse de Jules IMBERT + 1821), M. Agathocle de NAVAILLE (Agathocle, vicomte de NAVAILLES‑LABATUT ‑1801‑1874‑, époux de Fanny de BAIN ‑1802‑1831‑ sa tante), M. Isidore de. MAZAN (Isidore de FABRE de MAZAN, époux de Marie PAUL, fils du marquis César de FABRE de MAZAN et de Claire d’AYMARD de MONTMEYAN), M. Jules de CASTILLON, ainsi que MM. Roger (Marie Emmanuel Roger) et Henri (François Victor) de GAUDEMAR, ses deux frères.
Du côté de l'épouse, outre son père, se trouvaient M. Auguste d’AGNEL‑BOURBON, M. Michel ARNAUD, trésorier des Invalides de la Marine, en retraite, chevalier de la Légion d’Honneur, Mme Michel ARNAUD, née d’AGNEL‑BOURBON (Anne Désirée), Mesdemoiselles Amélie, Marie, Louise d’AGNEL‑BOURBON, et M. ARNAUD fils.

     (Le fait que l'épouse ait été la sœur de Marie d’AGNEL-BOURBON, seconde épouse de Louis Henri CAUNE, a permis à l’abbé Paul GUEYRAUD, ancien Président du Cercle Généalogique du Midi-Provence (CGMP), d'étoffer une partie de son ouvrage «Une famille de courtiers. Les CAUNE» édité à Marseille en 1972).

     A la suite d'un acte reçu par Me Buisson, notaire à Marseille, le 7 mars 1857, Mme de GAUDEMAR et les autres membres de la famille d’AGNEL de BOURBON, procédaient le 26 mars 1857, à Marseille, au partage de la succession de Mme la Comtesse d’AGNEL de BOURBON, née ROUX, décédée près de vingt ans plus tôt, le 30 août 1839.

     Cette succession était composée d'un actif de 234.000 francs et d'un passif de 120.000 francs. L’actif comprenait le terrain des Crottes (estimé 155.000 F), au terroir de Lorgues (Var) qu'elle avait acheté à son père, la terre du Plan de la Vache reçue en dot (d'une valeur de 70.000 F), ainsi qu'une «rente de 80» estimée 9.000 F.
(Le domaine des Crottes de 220 hectares avec une belle maison d'habitation avait été racheté, pour 70.000 F, par sa mère, née ROUX, à son grand-père, Joseph François ROUX, (actes reçus à Lorgues, par Me Raibaud le 27 novembre 1824, par Me Rosselly le 10 janvier 1833.
Quant au domaine du Plan de la Vache, de 110 hectares, avec deux bastides, sa mère l'avait reçu de ses parents dans son contrat de mariage où il avait été évalué 40.000 francs (contrat du 4 novembre 1817 reçu par Me Henri Raibaud, notaire à Lorgues).

     Le partage fut conclu entre son père, Auguste Jean Baptiste, comte d’AGNEL de BOURBON et ses frères et sœurs : Auguste Joseph Marguerite, fils aîné, Adolphe Louis, capitaine adjudant major au 8e régiment d'infanterie, fils cadet, Marie Amélie épouse SALLONY, Marie Honorine épouse CAUNE et Louise Claire épouse de LUBAC.

     Mme de GAUDEMAR partagea la succession de son père par acte reçu par Me Gasquet, notaire à Marseille, le 2 mars 1875.

     Le 1er juillet 1857, à la naissance de leur fils Balthazard Auguste Maxime, M. et Mme de GAUDEMAR étaient domiciliés à Riez, rue Droite.

     Lorsque cet enfant se maria avec Marie Joséphine Alix de CROUSNILHON (d'une famille originaire de Maubec (Vaucluse) et fille de Joseph Octave de CROUSNILHON, officier supérieur, officier de la Légion d'Honneur, et de Pauline Amélie de PONTBRIANT, propriétaires, demeurant à Cavaillon) son père, Ferdinand de GAUDEMAR, lui fit donation du domaine de Mauroüe, à Riez, qui s'étendait alors sur 280 hectares.

10 commentaires:

  1. Bonjour et merci pour votre remarquable travail qui corrobore la filiation que j’étais en train d’établir de mon côté, d’après les registres paroissiaux.

    Voici quelques petits compléments : Gabrielle fille de Nicolas Gaudemar et Françoise Bonnardel est baptisée le 15 août 1622. Paul son frère, a eu au moins 9 enfants : Anne b28.11.1637, Jeanne b20.3.1639 (son parrain est Nicolas Gaudemar son oncle et sa marraine Gabrielle Gaudemar sa tante, ce qui consolide la parenté), elle épouse le 16.9.1665 Pierre Segond notaire royal d’Esparron de Verdon, Thérèse b20.05.1641 qui serait l’épouse le 2.01.1668 de Charles Aycard, de Sainte-Croix, Elisabeth b14.4.1648, Joseph b16.8.1651 (son parrain et sa marraine sont son frère Honoré et sa soeur Françoise, tous deux non trouvés dans les registres), Magdeleine b13.11.1653 et enfin Marguerite inhumée le 12.8.1670.

    De Charles Gaudemar autre frère, marchand et protestant, et Lucrèce Robert son épouse, sont nés : Jean-Baptiste b23.2.1653, Catherine b19.10.1666 mariée avec dispense du 3e au 4e degré de parenté, le 3.2.1691 à Jean Isnard, Marguerite b25.4.1669 et Pierre b26.3.1672.

    Du couple Gaudemar-Fournier, j’ai relevé : Thérèse Polixène née20.9.1755, B-N-E, J-J-N né3.6.1758, et Thérèse Claire Rosalie née 4.9.1759.
    Du couple Gaudemar-Mazan : Félicité Claire Julie n22b24.5.1778 décédée 18.7.1786, Marie Eugénie n6b7.10.1779, Alexandre Elzéar Marie, et Auguste François n30.12.1792. Pas vu Marie Suzanne Félicité dont la naissance ne devrait pas se situer avant l’automne 1775, peut-être à Aix ?

    Par ailleurs, Charles Gaudemar né de Paul et Isabeau Barbaroux, abjure, et est inhumé le 31.10.1702, marié le 27.7.1663 à Marguerite Chaussegros fille de Gaspard et de Cassandre Lions d’où : Anne b1.6.1664, Magdeleine b18.4.1666 et Marguerite b24.1.1669.

    Deux mariages non placés : Françoise Gaudemar mariée en 1675 à Louis Salette, de Mézel, et Jeanne Gaudemar mariée l’année suivante à Marc-Antoine Serraire.

    Encore merci pour ce travail passionnant.
    Charles Ordinis

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    1. Brigitte Sabattini25 octobre 2015 à 05:46

      Bonjour,
      grâce au testament de Jeanne de Gaudemar, femme de Pierre Bérard (mariage du 7 juillet 1670) ; du 30 mars 1705 (notaire Rippert 2E8772), soeur de Anne (mariée à Jean Isoard), Balthazard, Suzanne (mariée à Imbert), on peut établir que Françoise Gaudemar mariée à Louis Salette est sa soeur.car Jeanne fait un legs à son neveu Louis.
      Merci pour toutes ces informations précieuses sur votre site

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    2. Bonjour,
      Merci d'avoir bien voulu nous faire profiter du résultat de votre recherche qui nous permet de compléter la généalogie de la famille de Gaudemar.
      Cordialement

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    3. Brigitte Sabattini21 novembre 2016 à 03:55

      Je viens de retrouver le contrat de mariage de Jeanne Gaudemar avec Marc Antoine Serraire, Maitre cordonnier, du 4 août 1676 (2E08810 notaire Joseph Bernard). Comme me le faisait supposer d'autres actes concernant la descendance de Jeanne du côté des Segond, Jeanne est en fait la fille de veuve de Pierre Segond notaire royal d’Esparron de Verdon (mariage le 16.9.1665). Sa fille Thérèse Segond épousera Joseph Serraire, notaire de Riez le 12 juillet 1683 (1M15/0010, p.415/464)

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    4. Bonjour,
      Je vous remercie pour ces nouveaux renseignements très intéressants.
      Toutefois pour lz bonne compréhension de votre message, pourriez-vous me préciser les mots qui semblent manquer dans la phrase " Jeanne est en fait la fille de veuve de Pierre SEGOND ".
      D'avance, je vous en remercie.
      Cordialement

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    5. Brigitte Sabattini24 novembre 2016 à 05:34

      Elles est la fille de Pol Gaudemar mêm si l'acte ne précise que le fait qu'elle est veuve de Pierre Segond. Sa fille Thérèse qui apparaît dans l'acte a été baptisée à Riez. Il est explicitement dit que le parrain, Pol Gaudemar, est son grand père.

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    6. bonjour Mme Sabattini
      figurez vous que le notaire joseph Bernard de Salernesci c est bien de celui ci que l'on parle avait une fille non mariée Anne Célestine Bernard qui n est ni plus ni moins la cousine de Rose Marie D'agnel Bourbon épouse de Balthazar de Gaudemard car sa maman Mme Michel etait l epouse du notaire mais aussi la soeur de la maman d 'auguste d'agnl Bourbon - la soeur de Marie Rosine : Louise d' Agnel Bourbon était aussi mariée avec Eugene Girard dont la famille sera plus tard Propriétaire du chateau d Entrecasteaux
      le monde est petit ...

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  2. Jean-Pierre LOGEAIS10 mai 2012 à 18:17

    Bonjour,
    Merci pour votre appréciation sur cette petite étude qui est loin d'être terminée car il y subsiste encore pas mal d'incertitudes qui m'ont obligé à utiliser souvent le conditionnel.
    Merci aussi pour toutes les informations et précisions que vous avez bien voulu nous faire partager. Je vais les inclure dans ma base afin de parvenir " prochainement " à publier sur ce blog une généalogie de cette famille GAUDEMAR.
    Pour ma part, je n'avais pas connaissance des mariages SALETTE-GAUDEMAR et SERRAIRE-GAUDEMAR. Comme vous, je ne sais où les placer.
    Il sera également sans doute difficile de retrouver le lien de parenté (du 3e au 4e degré) ayant existé entre Charles GAUDEMAR et Lucrèce ROBERT, car remonter déjà à tous leurs grands-parents ne parait pas simple. Mais sait-on jamais ...
    Cordialement.

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  3. J’ai suivi, il faut dire, avec beaucoup d’intérêt, l’échange sur le blog de Gilles Dubois concernant cette famille qui suscite la curiosité en effet ! (l’originalité du nom ? pour ma part, ma première ayeule s’appelle Jaumette Gaudemar mariée vers 1565 à Reillane où les Gaudemar sont absents, ladite n’y ayant qu’un supposé frère exerçant le métier de tisseur, la proximité géographique invite à les rattacher aux Gaudemar de Manosque mais ils sont présents aussi au Revest-des-Brousses...).
    Par ailleurs, je ne peux rester insensible au message de votre correspondant « Jean » en 2008, dont un oncle a effectué un relevé systématique des notaires de Riez et dont la famille a su conserver des documents importants sur le plan généalogique. Je ne puis qu’espérer que le temps et le courage l’aident à poursuivre ce projet de mettre au jour ces documents, si utiles pour notre connaissance des anciennes familles provençales, auxquelles j’ai choisi de consacrer un peu de mes efforts (http://genobco.free.fr). Les registres de la cathédrale de Riez, comme vous avez pu le voir, sont terriblement lacunaires sur le plan filiatif. A suivre, je l’espère... ! :) C.O.

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  4. Jean-Pierre LOGEAIS11 mai 2012 à 16:26

    Bonjour,
    Les généalogies des familles GAUDEMAR, notamment des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes, s'esquissent peu à peu. Celles des familles nobles ou notables qui portent ce patronyme progressent également.
    Comme vous, j'espère que " Jean ", ce correspondant qui avait bien voulu nous donner, en 2008, quelques renseignements intéressants, pourra, un jour, nous en dire un peu plus sur l'origine de sa famille et compléter ainsi la généalogie des GAUDEMAR de Jausiers/Riez.
    Cordialement.

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