vendredi 21 novembre 2025

1937. Remerciements de deux Petits Orphelins de St-Georges-de-L'Isle (Mayenne)

     Voici les remerciements adressés, en 1937,  à une famille yonnaise qui avait accueillie deux petits musiciens de la Fanfare des Petits Orphelins de Saint-Georges-de l'Isle (à St Fraimbault de Prieres en Mayenne), lors de leur prestation à La-Roche-sur-Yon.

    Le plus âgé, Marcel Raymond NÉEL, était né le 21 mars 1925 à Le Horps (53). Il est décédé le 21 décembre 2012 à Laval.

    Le plus jeune, Raymond Marcel SABLÉ, était né en Mayenne, le 18 août 1929. Il est décédé à Laval, le 13 mars 2018.

    La photo de leur fanfare datait au moins de 1930.

 



mardi 4 novembre 2025

Moi, parrain d'une fille ? Jamais !

      Voici en substance ce que Charles de ROHAN-SOUBISE (1715-1787), maréchal, prince de Soubise, écrivait - mais en termes plus raffinés, correspondant mieux à son niveau d'éducation - en réponse à l'un des anciens capitaines de son régiment qui, en 1781, l'avait sollicité pour être le parrain de son enfant à naître.

    Le demandeur était Antoine de PAUL de SAUSSES, né le 16 décembre 1730 à Castellane (Provence) d'Antoine PAUL de SAUSSES (1666-1733), lieutenant-colonel d'infanterie, premier consul de Castellane en 1729, et d'Anne CASTEL (ca.1730-1772).

    En 1781, à l'époque de sa demande, son épouse, Marie Marguerite BAUDRIER de CHATEAUDOUBLE (avec laquelle il s'était marié le 26 février 1772 à Châteaudouble -Var -), attendait son quatrième enfant. Elle en aura encore neuf. Les époux habitaient alors à Castellane.

    Antoine de PAUL de SAUSSES était un ancien officier qui avait terminé sa carrière avec le grade de lieutenant-colonel d'infanterie. Il l'avait débutée en juin 1752 dans la Compagnie des Cadets des Colonies établie au port de Rochefort et composée de gentilhommes. Un an plus tard, en 1753, il était nommé garçon-major des troupes des colonies. En 1754, il était promu officier dans la compagnie des cadets ; il en deviendra sergent. En juillet 1759, le roi lui confiait le commandement de cette compagnie, ce qui lui donnait, semble t'il, le rang de lieutenant des vaisseaux du roi.

    La compagnie des cadets ayant été supprimée, il était incorporé comme capitaine d'infanterie dans les troupes entretenues à Saint-Domingue (Isles sous le Vent) et plus spécialement au régiment d'infanterie de Quercy le 1er novembre 1761, avec effet au 1er janvier 1760. Sa compagnie qu'il avait la charge d'entretenir, était composée de 50 hommes, officiers compris. Elle quitta Rochefort fin novembre 1761.

   " A la fin de la dernière guerre contre l'Angleterre ", il passera alors cinq années à Saint-Domingue où il vit périr 83 officiers et 2.000 soldats de son régiment.

    En 1767, il était toujours à Saint-Domingue mais en 1768, son régiment est caserné à Alais (Gard).

    Puis il faisait les campagnes de guerre en Corse de 1768 et 1769.

    En 1770, son régiment était à Marseille, et en 1773, à nouveau en Corse.

    Le 1er juillet 1774, en remplacement du capitaine de VINCENT, il était nommé capitaine de la compagnie de grenadiers du même régiment de Quercy qui, en 1775, était caserné à Huningue.

    Le 7 mai 1776, Louis XVI prenait une ordonnance  pour mettre le régiment d'infanterie de Quercy, sous le nom de Rohan-Soubise .

    Le 23 mai 1777, il était admis à la dignité de chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Louis et il reçut la croix des mains du comte Jacques de CARLES (1724-1803), le dernier colonel commandant du régiment d'infanterie de Quercy et le premier de celui de Rohan-Soubise.

    Puis, le 28 août 1777, il était promu capitaine commandant de la compagnie des grenadiers dans le régiment de Rohan-Soubise en remplacement du capitaine de BOUCHEROLLES.

    Ensuite on trouve le régiment cantonné à Bergues (1778).

      En 1778, à la demande de Louis XVI, le duc de BROGLIE (Victor-François de Broglie,1718-1804), Maréchal de France, avait réuni plus de 30 000 hommes à l'est de Bayeux afin d'exercer les troupes à différentes tactiques militaires. Celui-ci installait alors son quartier général au château de Vaussieux (à Vaux-sur-Seulles dans le Calvados), sur les terres de son ami le marquis de HÉRICY. Les manœuvres qui furent opérées au "camp de Vaussieux" contribuèrent grandement contribué à améliorer l'efficacité des armées françaises ainsi qu'à la victoire de Yorktown en 1781 contre les Anglais.

    Pour Antoine PAUL de SAUSSES, ces manœuvres marquèrent la fin de sa carrière militaire car, dans des circonstances que nous ne connaissons pas, il y " reçut une blessure à la tête qui le laissa dix jours sans connaissance. Il fut trépané, presque sans espoir, longtemps sans raison et perdit tout à fait la mémoire. Cet accident le mit hors d'état de continuer le service. "

    Le 22 septembre 1778, le comte de CARLES, brigadier des armées du roi, colonel commandant du régiment d'infanterie de Rohan Soubise, le comte de RUPPIERRE (1741-1785), colonel en second,  M. SALSE (Louis Marie SALSE d'ERNECOURT, 1761- ?), lieutenant colonel, et M. de FROMENT (Jacques Marie de FROMENT, 1740-1817), major du régiment, lui délivraient un certificat à son départ du régiment, s'étant trouvé " par différentes infirmités, hors d'état de continuer le service ". 

   Début décembre 1778, Antoine de PAUL de SAUSSES,  " plus content de sa santé et espérant un prochain rétablissement ", sollicitait du duc de BROGLIE, son intervention afin d'obtenir une retraite. Le 13 décembre 1778, le duc de BROGLIE, répondait à " M. de PAUL, compagnie de grenadiers du régiment de Rohan-Soubise à Caen ", qu'il l'assurait de son soutien pour lui " faire obtenir une retraite avantageuse ".

      Le 22 janvier 1779, le marquis de MONTBAREY lui écrivait également qu'en raison de l'impossibilité où sa situation le mettait de continuer son service, le roi lui  avait accordé (2 janvier 1779), des appointements de retraite de 1.200 livres par an, payables dans la place militaire d'Entrevaux.

    Alexandre Marie Eléonor de Saint-Mauris-Montbarrey, comte de Montbarrey puis prince de Montbarrey et du Saint-Empire (1776), grand d'Espagne de première classe (1780), chevalier du Saint-Esprit, né le 20 avril 1732 à Besançon et mort le 5 mai 1796 à Constance, fut lieutenant-général des armées et Secrétaire d'État à la Guerre de 1777 à 1780 sous Louis XVI.

    Le 3 juin 1779, la même personne lui faisait savoir que  "compte tenu de ses services et du malheur qui lui était arrivé au camp de Vaussieux ", le roi avait ajouté (3 janvier 1779) à sa retraite la commission de lieutenant-colonel d'infanterie.

     Il est décédé à Castellane, à 63 ans, le 3 juillet 1793, laissant notamment, parmi ses enfants, Jean Antoine Emmanuel de PAUL (1774-1846), plus connu sous le patronyme de PAUL de CHATEAUDOUBLE, et dont nous avons détaillé la vie sur ce blog, le 11 novembre 2010, dans l'article " Famille de PAUL de SAUSSES, de PAUL de CHATEAUDOUBLE (Var) ".

    Pour revenir à l'objet de cet article, ce n'est pas PAUL de CHATEAUDOUBLE qui fut l'objet de la demande de parrainage par son père auprès du Maréchal Prince de ROHAN-SOUBISE, mais l'enfant qui allait naître le 3 septembre 1781 à Castellane : Marie Elisabeth Emilie de PAUL des SAUSSES (future épouse de Léger TAXIL). Compte tenu de son sexe, elle ne put avoir comme parrain ce membre de la haute noblesse  lors de son baptême, le 4 septembre, car celui-ci avait précisé dans sa lettre du 25 février 1781, " J'y mets la condition que ce sera un garçon. C'est un usage que je me suis fait depuis longtemps ".

    


    Trois ans plus tard, le 19 juillet 1784, le Maréchal Prince de ROHAN-SOUBISE répondait  à Antoine de PAUL de SAUSSES qui l'avait avisé de la naissance d'un fils, le 4 juillet 1784 à Castellane, et lui faisait connaître les noms personnes qui, en son absence, le représenteraient au baptême, à savoir le chevalier de DEMANDOLX et la marquise d’AUTANE.

   Pour cause de risque imminent de décès, cet enfant avait été ondoyé le lendemain de sa naissance, le  5 juillet 1784, à Castellane, dans la maison de ses parents, en présence de Joseph COLLOMP, clerc tonsuré. Il faudra attendre son baptême pour connaître son prénom, Charles.

    Pour une raison que nous ignorons, cette cérémonie du baptême ne se déroula que le 10 mai 1786 à Castellane. Charles de PAUL de SAUSSES fut baptisé par Jean Joseph Victor de CASTELLANE, évêque de Senez . Son parrain fut Monseigneur Charles de ROHAN, Prince de Soubise, Maréchal de France, représenté par M. Pierre Jean Baptiste Alexandre de DEMANDOLX . Sa marraine fut Jeanne Marie Magdeleine de BARDONNENCHE (ca. 1755-1843), épouse de Messire Jean-Charles François d'AUTANE (1757-1837), Seigneur d'Allons et par ailleurs co-seigneur de Sausses . Avec eux, signèrent l'acte : CHATEAUDOUBLE PAUL, PAUL de SAUSSES, CASTELLANE MAJASTRES, de MONTBLANC, autre PAUL de SAUSSES, d'AUTANE, PAUL LA MOTTIERE et plusieurs autres personnes.
    L'acte de baptême, reproduit ci-après, détaille la cérémonie ainsi que les titres dont étaient pourvus les différents participants.






    Le père de Charles ayant tenu informé le Maréchal Prince de SOUBISE de la tenue de la cérémonie où il fut suppléé par le chevalier de DEMANDOLX et  la marquise d’AUTANE, celui-ci lui répondit le 26 mai 1786 : 

 



vendredi 6 décembre 2024

Les prisons de La Roche-sur-Yon (Vendée)

 l'établissement pénitentiaire de La Roche-sur-Yon (1811-1940)

La notice de présentation établie par les Archives de la Vendée pour le fonds de l'établissement pénitentiaire de La Roche-sur-Yon, classé 2 Y 1, fournit quelques précisions sur les prisons de La Roche-sur-Yon :

      "Dans son rapport au Conseil des bâtiments civils, en date du 20 août 1812, le ministre de l'Intérieur mentionne l'existence de 2 prisons à Napoléon (La Roche-sur-Yon) :

- " L'ancienne prison consiste en 2 tours parallèles formant autrefois l'entrée d'un château auquel on a adossé postérieurement un logement de concierge, … elle peut contenir 40 individus et même 50 à 60, qui y sont renfermés sainement et sûrement à l'exception de ceux du rez-de-chaussée, où se trouvent deux cachots humides" (sur le cadastre primitif de 1809, elle figure section E, parcelle 306, près de la cité Travot).

- La nouvelle prison, construite en 1811 et qui remplace rapidement la précédente, " peut contenir aisément 50 individus et 80 au besoin". Elle est située devant la grande caserne sur la rue de la Préfecture et jouxte le tribunal, les 2 bâtiments communiquant entre eux par leurs cours ou préaux. L'architecte Mallet spécifie en [1829] qu'elle est établie sur un terrain de 50 x 50 m, que le bâtiment long de 40 m et large de 7 m est enveloppé d'un chemin de ronde intérieur de 3,60 m de large. Sur le cadastre napoléonien de 1842, elle figure section D1, parcelle 301 (actuellement Bureau de Poste, rue Jean Jaurès). "

Les GARDIOL, protestants de Courthézon (Vaucluse) réfugiés à Genève

      La lettre ci-après, découverte dans un fonds d'archives inédit, fournit quelques informations sur une famille GARDIOL, protestante, originaire de Courthézon (Vaucluse) et qui, en 1703, partit d'Orange pour se réfugier à Genève.

      Datée à Orange du 30 septembre 1730, cette missive destinée à une personne dont on ignore le nom, fut écrite pour le compte de Gabriel GARDIOL, par REYNE, sans doute un avocat qui pourrait bien être Etienne REYNE (originaire de Courthézon), marié en 1724 à Anne ANASTHAY.

      Ce courrier nous apprend que Gabriel GARDIOL, né à Courthézon, était le frère de Jeanne GARDIOL de Catherine GARDIOL et de Marguerite GARDIOL On sait par ailleurs que cette fratrie avait été composée d'une cinquième personne, Marie Anne GARDIOL, baptisée protestante à Courthézon le 2 octobre 1701. Ils étaient les enfants de Pierre GARDIOL et de Suzanne GAUDIN  qui s'étaient mariés au Temple protestant d'Orange le 17 octobre 1700.

      Suzanne GAUDIN était la fille de Jean GAUDIN et la sœur de Catherine GAUDIN, tous trois déjà décédés en 1730. Cette dernière avait fait une donation à son neveu, Gabriel GARDIOL devant feu Me PASTEUR, notaire à Genève.

     Pierre  GARDIOL et son épouse étaient sortis de la Principauté d'Orange en 1703. En 1730, ils étaient tous deux déjà décédés ab intestat à Genève.





samedi 21 septembre 2024

Abel BETOU, au service du Gotha et des stars

Abel Alphonse Jean BETOU était né à La Maugerie de Nesmy le 23.09.1937. Il était le fils d’Abel Auguste Prudent BETOU (15.04.1909 Nesmy – 10.08.1891 La Boissière-des-Landes) et de Marie Aimée Adèle BARRE ( 10.09.1915 Froidfond – 09.09.2000 St Florent-des-Bois).

 Il est décédé à La  Roche-sur-Yon le 08.02.2013.

Il est l'auteur d'un ouvrage de 318 pages intitulé "Péripéties d'un jeune paysan vendéen au service du Gotha et des stars" 

Il a été publié par Pays et Terroirs (Cholet, mai 2007) qui en fait le résumé suivant :

 « La vie, dit-on, est un long fleuve tranquille… » S'il fallait une exception à cet adage, celle d'Abel Betou en mériterait le titre ! Il faut pour cela dépasser les premières pages de ses mémoires qui semblent puiser dans quelque roman paysan : le cadre rude d'un coin de bocage d'avant-guerre, les heures sombres de l'Occupation, les querelles villageoises dignes d'un Cloche-Merle… Mais le jeune Abel n'est résolument pas un sédentaire, même s'il a gardé dans son cœur, toute sa vie durant, la plus belle part de son terroir. Il lui faut voyager, quitter sa Vendée, monter à Paris, enchaîner les boulots de domestique pour se forger les armes de son ascension. Sa chance et son goût de la découverte font bientôt de lui un chauffeur de maître au service des plus grands, stars du show-bizz et têtes couronnées. Son goût pour les voyage en sera comblé, d'autant qu'à la première occasion, notre jeune Vendéen n'hésite pas à embarquer pour des péripéties à l'autre bout du monde…




lundi 29 août 2022

Famille de BAUDRIER, de Châteaudouble (Var)

     En 1995, la revue du Cercle Généalogique de Nouvelle-Calédonie, dans son numéro du 2e trimestre (n° 28, p. 20-22), publiait l'article ci-après que j'avais rédigé sur la famille provençale de BAUDRIER, de Châteaudouble (Var).

     Il m'a paru qu'il pouvait être intéressant de  mettre cette étude à la disposition de tous sur le web même si, depuis près de 30 ans, bien des sources d'archives sont plus aisément accessibles et peuvent permettre de compléter la généalogie de cette famille.







Le château des BAUDRIER ( à l'extrême gauche) dans le hameau de Rebouillon (Châteaudouble, Var)

vendredi 3 juin 2022

Lithographie de Zhana KOSTOURKOVA, artiste bulgare. 1973

   La graphiste et illustratrice Ivanka Penchova KOSTURKOVA (Иванка Пенчова Костуркова), plus connue sous le nom de Zhana KOSTOURKOVA (ou Jana KOSTURKOVA. En bulgare, жaна КОСТУРКОВА), est née à Sofia (Bulgarie) le 1er juin 1927. 

    Elle épousa Todor Mihaïlov PANYOTOV (Тодор Михайлов Панайотов) (1927-1989), également graphisteElle est décédée en 2010.

    La lithographie ci-après, intitulée Vacances ( Празник ), date de 1973 et porte le n° 20/30.